Anjou - Département de Maine-et-Loire
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Les signets dans les registres paroissiaux et d'état civil et les permaliens sont en cours de reprise. Ils seront disponibles début juillet. Merci de votre compréhension.

Semaine du 27 septembre au 3 octobre 1915

Le Messager de l’Ouest (81 JO 8) informe les lecteurs de l’évolution des combats par le biais des communiqués officiels. Cette semaine, le journal donne des informations sur les résultats des deux offensives lancées par l’armée française sur le front occidental.

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La revue de la semaine

Deux offensives sont lancées le 25 septembre 1915 en Artois et en Champagne. 

En Artois, le communiqué officiel du 26 septembre précise que les troupes françaises et leurs alliés conservent énergiquement les positions acquises, comprenant le château de Carteul, le cimetière de Souchez et les dernières tranchées du « Labyrinthe ». Celui du 29 septembre révèle qu’une progression notable s’est faite à l’est de Souchez. De plus, « le nombre de prisonniers valides faits au cours de ces actions est de 300 hommes appartenant en majorité aux deux divisions de la garde ». 

En Champagne, le communiqué du 26 septembre indique que les troupes françaises pénètrent « dans les lignes allemandes sur un front de 25 kilomètres et sur une profondeur variant de 1 à 4 kilomètres » en Champagne. Le nombre de prisonniers ennemis « dépasse 12 000 hommes », 300 officiers allemands sont également emprisonnés. Malgré la résistance acharnée de l’ennemi, le communiqué datant du 30 septembre 1915 annonce que les Français prennent plusieurs points dans la seconde ligne de défense allemande, « à l’ouest de la butte de Tahure et à l’ouest de la ferme de Navarrin ». Quelques heures plus tard, un autre bulletin indique qu’ils avancent « entre la cote 199 au nord de Massiges et la route de Ville-sur-Tourbe à Cernay » et que les positions allemandes prises permettent d’acquérir de nouvelles armes dont « le nombre est beaucoup plus important qu’il n’a été dit jusqu’ici ». 

Les comptes rendus des combats sur le front permettent de « mesurer plus complètement chaque jour l’importance du succès obtenu par notre offensive en Champagne combinée avec celle des troupes alliées en Artois ». Les Allemands « ont subi des pertes dont le total en tués, blessés et prisonniers, dépasse l’effectif des trois corps d’armée ».

À Baugé, une belle manifestation patriotique

Le soldat Bodet Sosthène est décoré à la mairie de Baugé de la médaille militaire. Légionnaire au 2e régiment de marche du 1er étranger, il avait d’ores et déjà été décoré des médailles du Maroc et coloniale ainsi que de la Croix de guerre pour citation à l’ordre du jour de la division marocaine. Ici, il s’agit de le récompenser pour sa « belle attitude au feu à l’attaque du 9 mai 1915 ». En effet, pendant l’attaque du 9 mai, « le bras fracassé par une balle et ne tenant plus que par un lambeau de peau, Bodet voulut continuer à marcher en avant, mais ne pouvant plus, il coupa lui-même avec son couteau la chair qui retenait son membre et mit celui-ci dans sa musette à grenades, le rapportant ainsi à 11 kilomètres en arrière, à l’endroit où lui fut fait le premier pansement, le blessé ayant mis sa ceinture pour arrêter l’hémorragie ». Pour cet exploit, Bodet est décoré de la médaille des braves. La cérémonie se termine avec un vin d’honneur en présence du maire de Baugé, du sous-préfet et de nombreux blessés accompagnés d’infirmières.

À Cholet, l’envoi au 77e et au 72e d’appareils de bains-douchettes

Le Comité de Secours aux victimes de la guerre envoie au 77e régiment d’infanterie et au 72e régiment territorial un appareil perfectionné de bains-douches pour le front ainsi que du matériel de désinsectisation. Les soldats seront « heureux de pouvoir se livrer aux ablutions réconfortantes, et à la destruction de la vermine teutonne, aussi redoutable par les épidémies qu’elle propage, que les gaz asphyxiants et les liquides enflammés d’invention germanique ». Quelques industriels choletais fourniront « avec générosité » des serviettes en complément de ces appareils.

La fermeture des cafés et restaurants aux hommes de troupe

C’est à partir du 1er octobre 1915 que « les hommes de troupes de toutes armes n’auront plus le droit de séjourner dans les cafés, débits et restaurants après 8 heures et demie du soir ». 

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