Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

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Les signets dans les registres paroissiaux et d'état civil et les permaliens sont en cours de reprise. Ils seront disponibles début juillet. Merci de votre compréhension.

Semaine du 10 au 16 juillet 1916

Alors que les troupes russes défilent à Paris pour la fête nationale, à Cholet, ce sont les troupes de la garnison qui sont passées en revue ce 14 juillet 1916. L’Intérêt Public de Cholet (68 JO 10) revient, comme tous les autres journaux, sur l’avancée des opérations dans le département de la Somme.

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Les résultats de 10 jours d’offensive sur la Somme

L’Intérêt Public de Cholet relaie un communiqué officiel anglais datant du 11 juillet 1916. Au bout de 10 jours de lutte, les Anglais enlèvent le village de Contalmaison, le bois des Trônes et le bois de Mametz. Ils achèvent « la conquête méthodique de la totalité des défenses ennemies sur un front de treize kilomètres ». Cette prise est importante car leur système de défense est très complet. Les tranchées de première ligne, de soutien et de réserve sont nombreuses. Elles englobent cinq villages bien fortifiés, des bois « garnis de réseaux de fils de fer et de tranchées » et un « grand nombre de redoutes puissamment organisées ». Les Anglais prennent également « vingt-six pièces de campagne, un canon de marine, un canon antiaérien, un obusier lourd et un chiffre total de sept mille cinq cents prisonniers ». Ainsi, il est clair que « les journées des 10 et 11 juillet resteront des dates glorieuses dans l’histoire de la vaillance anglaise ».

À Lille et à Roubaix

Le journal le Gaulois affirme que l’autorité militaire allemande vient de commettre « une nouvelle infamie ». Dans les derniers jours d’avril et au début du mois de mai, « 3 500 jeunes gens de moins de dix-huit ans et 3 500 jeunes filles de quinze à vingt ans ont été arrêtés sans aucune raison et emmenés en Allemagne dans un camp de concentration ». Ces jeunes gens, originaires de Lille et de Roubaix sont contraints de préparer un paquet de vêtements et de s’aligner devant les portes. Des groupes d’officiers allemands désignent ceux et celles qui vont devoir partir en Allemagne de façon immédiate. « Est-ce pour faire travailler ces jeunes gens et jeunes filles aux moissons que ces arrestations ont été faites, où est-ce pour les garder en otages ? ».

La convocation d’une fraction de la classe 1888

Dans le but de remplacer dans certains services les hommes des classes plus jeunes, une partie de la classe 1888 va être appelée le 1er août prochain. Les hommes concernés sont les « hommes sans enfant vivant (célibataires, mariés, veufs et divorcés) qui n’ont pas été mobilisés pendant plus de quatre mois depuis le début des hostilités », les « hommes mariés et divorcés avec un enfant vivant (non compris les veufs avec un enfant), n’ayant pas été mobilisés depuis le début de la guerre ». Les hommes exerçant le métier d’agriculture ne seront appelés qu’à la fin de la période des moissons.

La revue des troupes de la garnison à Cholet

Vendredi 14 juillet, le lieutenant-colonel Baguerey, commandant la Place, passe en revue les troupes de la garnison dans la cour de la caserne Tharreau. Une foule nombreuse s’est regroupée pour assister à la cérémonie militaire. Elle peut admirer « la belle tenue d’une compagnie de nos bleuets de la classe 17 qui a remarquablement défilé ». M. le commandant d’Armes remet à plusieurs familles des soldats décédés à la guerre le Diplôme d’Honneur « institué par la loi du 27 avril 1916 » et remet la Médaille militaire et la Croix de guerre à plusieurs « poilus ».

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