Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Des documents hypothécaires temporairement inaccessibles

Depuis le 31 mars, les registres d’ordre hypothécaires (tables alphabétiques et leurs registres indicateurs, répertoires de formalités) des bureaux de Baugé et Segré sont temporairement inaccessibles, en raison de leur numérisation.

Semaine du 10 au 16 mai 1915

L’offensive lancée par les troupes françaises en Artois semble être un succès comme le montre le journal L’Ami du Peuple (6 JO 11).

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Les félicitations du ministre de la Guerre au généralissime

Le 9 mai 1915, une offensive française est lancée en Artois. C’est dans ce contexte qu’Alexandre Millerand, ministre de la Guerre, adresse au général commandant en chef ce télégramme : « Je ne veux pas attendre la fin des opérations engagées le 9 mai par nos troupes dans la région d’Arras, pour vous envoyer, en vous priant de les transmettre, mes affectueuses félicitations ». « Les résultats déjà obtenus par notre action démontrent l’excellence de la préparation et la valeur de son exécution. La supériorité que nous avons prise sur un adversaire qui ne recule devant aucun crime est un nouvel et heureux présage de sa perte ». « Vous avez, une fois de plus, vos armées et vous, mérité l’admiration et la reconnaissance du pays ».

Justement, L’Ami du peuple revient sur les résultats glorieux de cette offensive. Les troupes françaises prennent la Targette et la moitié de Neuville. Elles enlèvent « les ouvrages allemands à l’ouest de la route Arras-Béthune » et ceux « au sud de la route Souchez-Carency, par laquelle les Allemands communiquaient avec ce dernier village ». L’est de Carency est également pris. En conclusion, le gain de ces différentes actions « a varié de 2 à 4 kilomètres ». « Nous avons enlevé trois centres puissants de résistance ». « Le nombre de lignes conquises est, suivant les points, de trois ou de cinq. Dans ce seul secteur, nous avons pris 1 900 prisonniers, une trentaine de mitrailleuses et six canons ». 

 L’exaspération à Londres

La population londonienne semble exaspérée de la guerre et notamment du comportement des Allemands. Des manifestations sont organisées et dégénèrent dans la capitale. Certains magasins allemands sont pillés et détruits par des incendies lancés par la foule. Le journal parle de « 64 boutiques […] saccagées » dans le quartier des docks où « plusieurs Allemands, trouvés cachés sous leurs lits, furent jetés par les fenêtres ». 

Le commandant René Cesbron–Lavau

L’Angevin René Cesbron-Lavau est décédé des suites de ses blessures. Comme le précise L’Ami du Peuple, l’Anjou « a une large et noble part dans cette gloire comme dans ces sacrifices », ainsi le montre le décès de ce commandant. L’homme est décrit comme « un officier des plus distingués par son intelligence et l’élévation de ses sentiments, aussi modeste que brave, d’une droiture et d’une foi sans défaillance, il reste pour tous ceux qui l’ont connu comme un pur reflet de l’antique chevalerie. Son intrépidité, ses talents, sa bonté faisaient de lui un chef accompli ». Au cours d’un nouveau combat à la tête d’un bataillon, il est frappé d’un projectile « qui lui fit perdre une abondante quantité de sang et devait dans la suite, causer sa mort ». Le lendemain, il est proposé pour « une nouvelle citation à l’ordre du jour ». Mais « Dieu lui a refusé la joie de voir le triomphe définitif de nos armes ». René Cesbron-Lavau reste, pour autant, dans l’esprit de chacun comme « l’exemple du plus noble caractère, du plus pur patriotisme et des plus solides vertus ».

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