Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Des documents hypothécaires temporairement inaccessibles

Depuis le 31 mars, les registres d’ordre hypothécaires (tables alphabétiques et leurs registres indicateurs, répertoires de formalités) des bureaux de Baugé et Segré sont temporairement inaccessibles, en raison de leur numérisation.

Semaine du 13 au 19 septembre 1915

Le Messager de l’Ouest évoque la commémoration de la bataille de la Marne qui s’est déroulée du 6 au 12 septembre 1914 et qui arrêta l’invasion allemande. La France honore ses morts, notamment les habitants des régions touchés par les combats. Ces dates deviennent symboliques et leur célébration chaque année, une nouvelle tradition.

Temps de lecture :  min.

Le glorieux anniversaire

« Il y a aujourd’hui un an – le 12 septembre 1914 – se terminait la grande bataille de la Marne, qui durait huit jours, pendant lesquels nos soldats ont rivalisé de courage et d’abnégation. Durant ces huit jours, les armées françaises, dont dépendait le salut de Paris et de la France, ont fait l’admiration du monde. C’est le 12 septembre que le général Joffre annonça la "Victoire de la Marne" dans un vibrant ordre du jour qu’il terminait ainsi : "Tous, officiers et soldats, vous avez répondu à mon appel. Tous, vous avez bien mérité de la Patrie" ».

Le président de la République visite les usines de Lyon et harangue, sur le front, la division marocaine

Selon une dépêche de Paris datant du 14 septembre, le président de la République, accompagné de M. Albert Thomas, sous-secrétaire d’état aux munitions, sont venus visiter les usines qui travaillent pour la défense nationale à Lyon, Saint-Étienne et dans les communes avoisinantes. Ils observent le travail quotidien des ouvriers qui fabriquent les canons, les munitions, les mitrailleuses et les fusils. Raymond Poincaré remercie chacun pour « leur concours patriotique » et encourage la croissance de la production. Puis, ils se sont rendus dans les écoles de mutilés, organisées par M. Herriot, sénateur et maire de Lyon. Les écoles accueillent « plus de deux cents soldats réformés, privés d’une jambe ou d’un bras » et leur font apprendre des métiers variés : « menuiserie, cordonnerie, reliure, comptabilité, etc ». Ils sont logés, nourris et reçoivent une paie relative à leur travail. 

Le président de la République est ensuite parti pour le front. Attendu par le ministre de la Guerre, le général Maud’huy et le général Demange à Belfort, il remet plusieurs drapeaux à de nouveaux régiments de la division marocaine. M. Poincaré prononce un discours à l’honneur de ces soldats. Il revient sur la bataille de la Marne en mettant en avant leur investissement : « vous avez lutté du 6 au 10 septembre, au sud des marais de Saint-Gond, vous avez repoussé les assauts opiniâtres de la garde prussienne et prêté à la victorieuse manœuvre de la IXe armée un concours d’une valeur capitale ». Il termine en les félicitant et souligne que la France est fière de leur bravoure et de leur succès.

Un sous-marin allemand dans la Méditerranée

« La ville de Mostaganem », un cargo français de la Compagnie transatlantique est canonné par un sous-marin allemand. Devant la force des frappes, il ne résiste pas et coule à 70 milles au nord-est de Mostaganem en Algérie. L’équipage se réfugie dans des embarcations et navigue, jusqu’à ce qu’un navire anglais les recueillent. 

Un meurtre, place du Ralliement

Samedi 11 septembre, Mme Dauvilliers donne naissance à un petit garçon. Son mari, M. Dauvilliers, ouvrier galochier, veut s’empresser de fêter cette naissance avec ses amis. Ainsi, lundi 13 septembre, lui et trois amis errent de café en café à Angers. Ivres, ils se rendent sur la place du Ralliement. L’un d’entre eux veut rentrer chez lui mais M. Dauvilliers manifeste bruyamment son intention de le retenir. C’est à ce moment qu’un groupe de quatre jeunes hommes, attiré par les bruits, les interpelle et commence à les frapper violemment. L’un d’entre eux, armé d’une canne à épée, porte plusieurs coups à Jules Guyon, un des amis de Dauvilliers. Les autres hommes sont blessés. Rapidement, les agents de police se rendent sur les lieux. M. Clémenceau, commissaire de police du 1er arrondissement, établit les premières constations et signale la mort de Jules Guyon. Ce dernier, âgé de 24 ans, marié et père d’une fillette, « était un très bon ouvrier ». « Il avait été réformé pour mauvaise vue et pour faiblesse de constitution ». Sa mort est foudroyante car la canne-épée est entrée « entre la troisième et la quatrième côte » provoquant directement une hémorragie interne. Les quatre coupables sont très vite arrêtés et prétendent avoir été agressés en premier, c’est pourquoi ils ont fait usage de leurs armes pour se défendre. Mais ne présentant aucunes blessures, leur justification est rejetée. Ils passent rapidement aux aveux et sont déférés.

Retour à la liste des actualités
Retour en haut de la page