L’arrestation de M. Caillaux
Les procès intentés pour trahison, intelligence avec l’ennemi ou espionnage vont bon train dans la société française. Une véritable chasse aux sorcières est menée contre des politiques ou négociants entretenant des relations avec l’Allemagne ou militant auprès d’elle pour la paix. L’affaire Caillaux compromet l’ancien président du conseil des ministres, Joseph Caillaux. Ce dernier est arrêté le 14 janvier 1918 pour avoir préconisé le rapprochement des deux ennemis. Nous n’avons pas attendu qu’il fut en cette mauvaise posture pour dire à nos lecteurs tout le mal que nous pensions de cet homme néfaste, et énorme orgueilleux qui jamais ne sut considérer les intérêts de son pays autrement qu’en fonction de ses ambitions personnelles
.  Suite à une enquête des États-Unis en Argentine, l’enquête a pu établir toute une série de tractations menées par M. Caillaux en République Argentine avec l’Office Allemand des Affaires étrangères à Berlin […] dans le but d’arriver à conclure, coûte que coûte, la paix avec l’Allemagne
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La circulation sur le littoral atlantique
L’emprise de la guerre sur l’océan est telle qu’une nouvelle législation est émise sur la circulation du littoral atlantique français. À partir du 20 janvier courant, la circulation des Français et étrangers sera réglementée dans les arrondissements
 du littoral atlantique. Les Français devront être munis d’un sauf-conduit, et les étrangers devront être en possession du carnet d’étranger prévu
 par la loi.
La peste en Chine
Une maladie séculaire et extrêmement mortelle refait surface en Chine. La peste est en effet apparue sur la ligne Pékin-Hankeau. On télégraphie de Shanghai que la peste, qui s’est répandue sur une distance de trois cents milles en six semaines
 fait des ravages dans la population chinoise. Malgré tout, les autorités ont interdit d’appliquer les mesures préventives sous prétexte qu’elles impliqueraient une diminution des droits de douane aux frontières du pays.
Les prisonniers de guerre
La prise en charge des prisonniers de guerre évolue au fil du temps et s’achemine vers une meilleure prise en compte de leurs conditions de détention et de santé. La commission des prisonniers de guerre annonce que désormais les commissions médicales visiteront les camps tous les deux mois. Aucun malade ou blessé ne pourra être soustrait à cette visite. Les nouveaux prisonniers auront droit d’adresser, dans les premiers huit jours de leur captivité, une carte d’avis à leur famille
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