Lundi 15 février 1915, un congrès socialiste à Londres
Londres réuni les représentants des partis socialistes et ouvriers des « nations alliées ». Ils votent une résolution par laquelle « l’invasion de la Belgique et la France par les armées allemandes constitue une menace pour l’existence des nations indépendantes et une violation de tous les traités ». Ils précisent bien qu’ils s’opposent aux gouvernements allemand et autrichien et non pas contre les peuples de ces pays. Ils demandent la libération de la Belgique et espèrent que la victoire de la Triple-Entente soit « la victoire de la liberté, de l’autonomie et de l’indépendance des peuples ».
Le journal publie le lendemain le retour d’une réunion des socialistes allemands à Berlin. Ils « ont décidés qu’ils ne soutiendraient aucun mouvement en faveur de la paix si les Allemands n’étaient pas victorieux au moins sur un des théâtres de la guerre ».
Mardi 16 février 1915, deux régiments de femmes
L’armée britannique agrandit ses rangs avec l’intégration de « femmes volontaires anglaises ». Placées sous le commandement de la vicomtesse Castbreagh, elles occupent des postes de « téléphonistes, télégraphistes, estafettes, vaguemestres, distributrices d’ordre, conductrices d’automobiles ». Le premier régiment formé de Londoniennes est en entrainement intensif. Le second lui, va être constitué de « femmes de provinces » entre 20 et 40 ans.
Mardi 16 février 1915, les pères de six enfants suivront le sort de la classe 1887
Le journal publie le discours du ministre français de la Guerre, Alexandre Millerand, concernant les pères de familles nombreuses. Ces derniers doivent s’aligner sur ceux de la classe 1887. Ainsi, ceux des dépôts et des formations de l’intérieur sont « momentanément renvoyés dans leurs foyers ». Des instructions, pour ceux qui ne peuvent pas prouver qu’ils sont pères de six enfants car leur domicile se trouve dans des régions envahies ou ceux dont leur 6ème enfant est né pendant la guerre, « seront très prochainement adressées en vue de faciliter à ces hommes la preuve qu’ils doivent faire à l’appui de leur déclaration ».
Samedi 20 février 1915, les obsèques du commandant Renault
Le chef de bataillon du 135e régiment et commandant du dépôt des trois régiments d’infanterie à Angers, Renault, est décédé, mercredi 17 février 1915, à son domicile. Après une carrière militaire brillante, l’homme se retire à Angers pour profiter de sa retraite. Puis, au départ du commandant Colliard, il le remplace au dépôt d’Angers. « Il fit preuve dans son commandement d’une énergie rare en même temps que d’une bienveillance toute paternelle pour ses hommes ». « Devant la grandeur du but à atteindre, il oublia de ménager ses forces ». Le journal souligne qu’il « était un officier de haute valeur, très apprécié de ses chefs, estimé de tous. Il s’occupait avec un zèle et un dévouement admirable des dépôts » dont il avait la charge.
Le Journal de Maine-et-Loire fait le récit de ses obsèques « très imposantes ». « Plus de deux mille personnes » sont venus y assister notamment « deux bataillons et tous les hommes des dépôts du 135e, du 335e et du 71e », ainsi que des personnalités politiques comme le préfet de Maine-et-Loire. Des discours sont prononcés en son honneur, le journal relève celui du général d’Ormesson et du général Poline.
Dimanche 21 février 1915, le bombardement des Dardanelles
Le ministre de la Marine, M. Augagneur annonce que « la flotte franco-anglaise avait bombardé avec efficacité les forts turcs défendant l’entrée des Dardanelles ». Des dépêches d’Athènes confirment et ajoutent que « l’escadre alliée bombarde d’abord les forts de la côte asiatique qui ne répondent pas, puis les forts de la côte d’Europe ».
Dimanche 21 février 1915, le Comité de secours du département d’Alger aux réfugiés belges et français
Les Algériens appellent les réfugiés belges et français dans leur pays. Leur but est de « prendre part aux charges qui frappent leur Patrie » en venant en aide aux réfugiés « quelle que soit leur situation de fortune, en leur procurant un emploi en rapport avec leur aptitude » dans un pays « qui n’est pas troublé par les horreurs de la guerre ». L’Algérie demande aux réfugiés intéressés de remplir, en échange, un questionnaire sur leur situation afin d’étudier les profils de chacun et les accueillir dans les meilleures conditions. Les Angevins peuvent avoir plus de renseignements auprès du Syndicat d’Initiative de l’Anjou.
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