Une exécution capitale
Le 15 octobre 1917, la France apprend au matin que « la femme Zelle Marguerite, dite Mata Hari, condamnée le 24 juillet dernier par le 3e conseil de guerre, siégeant à Paris, à la peine de mort pour espionnage et intelligence avec l’ennemi, a été exécutée ce matin ».
Un régiment d’Indiens
La conscription américaine offre le reflet de la diversité de la population des États-Unis dans les régiments envoyés en France pour combattre l’Allemagne. La minorité indienne est même représentée par l’incorporation d’un régiment de milice, composé de membres de la tribu Hoklahomas. Ne parlant que leur langue, les indiens d’Amérique forment un groupe à part qui fait sensation dans les colonnes de la presse française.
Une idée américaine
« Le Chicago Herald demande qu’un corps comprenant des représentants de toutes les troupes coalisées contre l’ennemi du genre humain, depuis les Highlanders écossais jusqu’au Turco-sénégalais, depuis le défenseur de Verdun jusqu’au chanteur alpin italien, soit envoyé en Amérique pour défiler dans les principales villes de l’Union. Ce serait, dit le Chicago Herald pour le peuple américain, la représentation visible de cette guerre à laquelle il va participer. La foule est simpliste et ce qu’elle voit vaut mille fois mieux que des mots pour la déterminer aux actes ».
La pénurie d’hommes en Allemagne
Tous les moyens sont bons pour appeler sous les drapeaux les hommes en Allemagne. Si la contribution des femmes dans les usines est déjà manifeste et remplace les ouvriers partis au front, c’est au tour des étudiantes d’être interpellées pour servir leur pays. « M. de Stein, ministre de la guerre, adresse à toutes les étudiantes des Universités et des Écoles supérieures d’Allemagne un appel pressant et significatif pour leur demander de s’embaucher dans les usines de guerre afin de libérer les forces masculines qui seront employées sur les champs de bataille». Le ministre « promet une avance aux étudiantes qui sont entraînées par les sports, qu’elles seront employées à des travaux pénibles et il ajoute que les expériences qu’elles feront dans ces nouveaux métiers élargiront leurs vues, les enrichiront, les entraîneront pour leur existence ».
Plus de peur que de mal
L’inventeur de la voiture à hélice, Claude Guéniffey, vient de s’extirper d’une affaire délicate qui s’est déroulée en partie dans la région. « Il doit une fière chandelle aux magistrats des appels correctionnels qui viennent de l’acquitter, le débarrassant ainsi des dix-huit mois d’emprisonnement dont le tribunal correctionnel l’avait gratifié pour complicité de vol ». Lors d’une soirée, dite « coutumière », Guéniffey et un acolyte « firent la connaissance de deux péripatéticiennes assez peu reluisantes […] L’aventure se poursuivit dans un hôtel louche. Elle eut même un dénouement assez classique ». En se réveillant, l’ami de notre inventeur s’aperçoit que sa compagne d’occasion l’avait délesté de cinq mille francs. Les deux compères partent à la recherche de la voleuse, qui est finalement retrouvée à Saumur. Cette dernière restitue 3 500 francs et « Guéniffey s’empara, en outre, de bons de la Défense nationale, puis des toilettes élégantes et de dessous chatoyants ». Voulant punir la coupable en l’offrant à la vindicte publique, ce dernier annonce vouloir la conduire en procès. « Malheureux projet, car la belle, se sentant perdue, eut alors une trouvaille de génie. Elle se précipita chez le commissaire de police, auquel elle conta ses méfaits, en ajoutant toutefois que Guéniffey était son complice habituel ». Saisissant l’opportunité, l’agent coffre le couple, « jetant le pauvre Guéniffey à l’abîme ». L’inventeur se sort indemne de l’aventure. « Qu’elle lui serve pour l’avenir ».
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