Mardi 18 avril 1916, un accident à la Foire Saint-Laud
La foire Saint-Laud bat son plein place de l’Académie à Angers. De nombreux visiteurs se divertissent « aux différents jeux que les marchands forains leur procurent ». Mais pendant cette fête, un grave accident se produit : « quelques soldats étaient occupés à tirer à la cible, lorsque la dame chargée de veiller au tir reçut à bout portant […] un coup de carabine en plein figure ». À cause de l’inattention d’un soldat, la femme tombe à la renverse, le visage ensanglantée. Elle est rapidement transportée à l’infirmerie du collège Chevrollier.
Mardi 18 avril 1916, l’intense bombardement du bois d’Avocourt et de notre front Mort Homme Cumières
Les Allemands mènent d’intenses bombardements d’une « violence croissante » contre les positions françaises du Bois d’Avocourt et du front Mort Homme Cumières. Le colonel Repington annonce que la lutte sur les rives de la Meuse « ne doit pas détourner trop longtemps l’attention des fronts britanniques en Flandre et du nord de la France ». Le journal le Times publie l’ordre de bataille des armées allemandes au nord de la Somme pour montrer que la zone devient très dangereuse. En effet, le colonel explique que 40 divisions, soit 800 000 hommes occupent les lignes allemandes. En réserve, les Allemands installent une division de cavalerie et huit d’infanterie. Repington tente d’alerter : les troupes allemandes sont « aussi bonnes que celles qui attaquent Verdun et meilleures que toutes les autres de l’ouest et de l’est ». Elles « tiennent des séries de positions qui sont meilleures que les nôtres étant donné qu’elles occupent des points plus élevés qui leur donnent une plus grande facilité d’observation ». De plus, elles disposent d’un « plus grand nombre de canons ». Ainsi, le colonel rappelle que les autres fronts et notamment le front britannique doivent aussi être sérieusement surveillés.
Jeudi 20 avril 1916, la chute de Trébizonde
Les Russes prennent Trébizonde. Ils réalisent un double assaut, un groupe attaque l’est de la ville, tandis que l’autre prend l’ouest, soutenu par un feu violent de la flotte russe. Cette grande victoire est le résultat d’« une série d’opérations très brillantes, admirablement conduites et rapidement engagées » par l’armée du Tzar. Elle « met fin aux espoirs » des troupes ottomanes de se maintenir dans cette région. Les Russes s’offrent par cette prise un front solide sur le flanc droit, tandis que le flanc gauche « s’appuie sur Van, sur Bitlis et sur Mush ».
Jeudi 20 avril 1916, la dernière note des États-Unis à l’Allemagne
Le président américain Wilson envoie à l’Allemagne une note la prévenant que si elle n’arrête pas ses attaques contre les navires portant des citoyens américains, il romprait les relations diplomatiques. L’ambassadeur des États-Unis transmet la note au ministère des Affaires étrangères d’Allemagne. Il faut désormais attendre la réponse de Berlin.
Vendredi 21 avril 1916, des troupes russes pour le front français arrivent à Marseille
La Russie coopère avec son alliée française et envoie des troupes sur le front occidental. Au son des chants nationaux, les troupes russes débarquent à Marseille et sont accueillies par le 6e régiment de hussard et le 115e territoriale, qui rendent les honneurs. La population locale est aussi présente et exprime sa grande joie quant à la venue des glorieux russes. Le général Joffre qui n’est pas présent au moment de leur arrivée, leur adresse un ordre du jour dans lequel il fait l’éloge de l’armée russe. Il précise que les soldats venus en France, sont choisis « parmi les plus braves » et sont commandés « par les officiers les plus réputés ». Il leur souhaite la bienvenue en France et espère que l’armée française les accueillera « avec la plus chaude sympathie » comme « des frères ». À leurs arrivés, des fusils Lebel leurs sont distribués. Les troupes défilent ensuite dans Marseille.
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