Lundi 17 mai 1915, la solution de la crise italienne
Devant la déclaration de démission de Salandra, le roi italien refuse son départ et décide que « tous les ministres du cabinet Salandra restent en fonction ». De nombreuses manifestations organisées par des interventionnistes accompagnent le retour de Salandra. Les manifestants parcourent les rues « acclamant les nations alliées et en poussant des cris de : "Vive Salandra ! Vive l’armée !" »
Mercredi 19 mai 1915, la journée française
Le Journal de Maine-et-Loire relaie le message du Comité de la Journée française en Maine-et-Loire qui explique l’organisation de cette journée nationale. En raison « du patriotisme et de la charité de la population angevine », le Comité demande pour elle 250 000 insignes. « Ce souvenir artistique où se trouvera symbolisée la France fière de son armée, fière de son peuple, confiante dans la victoire » formera « l’attrait principal » de cette journée. En plus, le Comité organise le samedi 29 mai une soirée au Cirque-Théâtre « où une conférence sur un sujet d’actualité sera suivie d’une partie musicale des plus artistiques ». Le dimanche 30 mai aura lieu un concert au jardin du Mail. Le journal souligne que le Comité fera « incessamment appel à nos aimables collaboratrices, à nos charmantes quêteuses » pour leur participation à cette journée.
Jeudi 20 mai 1915, la remise de croix et de médailles à l’hôpital temporaire n°8
Des officiers et des soldats blessés se sont faits décorés par le général d’Ormesson à l’hôpital de Bellefontaine à Angers. Le cadre « superbe » de cet hôpital, orné de drapeaux pour l’occasion rend cette remise de médaille solennelle et imposante. Le général d’Ormesson prononce une « patriotique et très éloquente allocution où il rappela les éclatants faits d’armes des décorés et médaillés dans cette guerre déchaînée par les immondes Allemands ». Il remet la croix de la Légion d’honneur au lieutenant Baudouin du 77e et la médaille militaire à l’adjudant Torre du 5e de ligne et au soldat Fontaine du 319e. La cérémonie se termine par le discours du médecin chef de l’hôpital qui ému « remercie le général et souhaite la victoire définitive de nos armées et la prompte guérison de nos blessés ».
Vendredi 21 mai 1915, « les Poilus »
Les Poilus est le titre d’une chanson de route, dont les paroles sont écrites par M. Vernier et la musique réalisée par M. Petrucci. Il s’agit d’une chanson dédiée aux soldats du 9e corps. Elle est vendue au profit du Secours National et « sous les auspices du Comité de la Journée Française ». Elle sera envoyée plus tard aux soldats du front. Le Comité espère « que le public réservera, comme toujours, un accueil favorable à la chanson ».
Samedi 22 mai 1915, les obsèques du Docteur Gripat
Le docteur Henri Gripat est décédé lundi 17 mai à son domicile à Angers. Ancien interne des hôpitaux de Paris, ancien président de la Société de Médecine d’Angers et ancien médecin de l’Hôtel-Dieu, il est médaillé de la Croix-Rouge de 1870-1871 et commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand. Le journal évoque cette figure comme une « figure éminemment angevine », saluant son intelligence et son « cœur admirable ». Ses obsèques se sont tenues vendredi à l’église Notre-Dame, attirant beaucoup de monde. De nombreuses personnes issues du monde médical sont présentes ainsi que des personnalités politiques angevines et des militaires. Pour respecter la volonté du défunt, aucun discours n’est prononcé.
Dimanche 23 mai 1915, la mobilisation générale décrétée en Italie
En Italie, « le roi a signé le décret ordonnant la mobilisation générale des armées de terre et de mer du royaume et la réquisition de tous les animaux et véhicule servant aux transports ». « Le décret de mobilisation appelle les soldats des première et deuxième catégories de 20 à 29 ans et les invite à rejoindre les districts militaires les 23, 24 et 25 mai ». « Les provinces et les territoires limitrophes de l’Autriche sont déclarés en état de défense ».