Une explosion, rue Tolbiac à Paris
Une violente explosion s’est produite dans une usine de la rue Tolbiac à Paris. L’usine est complètement détruite avec une quarantaine de morts et beaucoup de blessés. Les habitations aux alentours de l’usine sont fortement touchées. Le président de la République, M. Poincaré, le président du Conseil, M. Viviani ainsi que le préfet de police se sont rapidement rendus sur les lieux.
La Belgique sous la botte allemande
Cet article relate la situation de la Belgique et de ses habitants contraints de subir la présence allemande sur leur territoire. Il évoque d’abord l’assassinat de l’abbé Foulon, vicaire de Staden. Caché dans une cave avec d’autres habitants, ils se sont faits fusillés, « sans autre forme de procès ». Cela porte à 50 le nombre de prêtres belges mis à morts « sans la moindre excuse, par la soldatesque allemande ». L’article relaie les informations de rapports officiels qui annoncent la fusillade de 5 000 civils belges. Ce chiffre reste approximatif « car de nombreuses administrations, craignant des représailles, n’ont pas osé dresser des rapports officiels à cet égard ». Le Gouvernement belge s’est déplacé dans la ville du Havre. De chaleureuses relations lient les ministres belges en fonction et la municipalité et les Havrais. Enfin, les autorités allemandes, installées sur place, contraignent les bourgmestres à empêcher les militaires belges des classes de 1892 à 1897 et les membres de l’ancienne garde civique à quitter le pays sans autorisation. Pour chaque départ constaté, la commune concernée doit verser une amende de 500 francs.
La remise de médailles militaires à Angers
La cour de la caserne du 135e régiment accueille une « impressionnante cérémonie ». Le lieutenant colonel Bouton, commandant le dépôt, remet « avec la solennité ordinaire » un certain nombre de médailles militaires, notamment la Croix de Guerre avec palme. Les hommes décorés sont des mutilés de guerre. Par exemple, M. Baumon Auguste Arthur, caporal au 135e, 7e compagnie, reçoit la médaille pour « ses belles qualités militaires au combat du 27 septembre 1914 où il a été grièvement blessé ». Le journal annonce qu’il a subi un « raccourcissement de la cuisse droite de 6 centimètres ». Il en est de même pour M. Jamard Auguste Henri, soldat au 135e, 8e compagnie, qui a eu une « brillante tenue au feu au combat du 23 août, au cours duquel il a été grièvement blessé ». Il est désormais « amputé de la cuisse droite ». Après la remise de médailles à tous ces hommes, les compagnies défilent « devant la phalange des glorieux mutilés pendant que les sonneries de clairons montaient en notes éclatantes sous le ciel gris ».
À propos des chiens
Un arrêté préfectoral interdit jusqu’au 8 décembre prochain « la circulation des chiens, sur la voie publique, à moins qu’ils ne soient tenus en laisse ou muselés » dans toutes les communes des arrondissements d’Angers, de Cholet et de Saumur. Cette décision s’explique par des cas de rage découverts sur des chiens errants dans le département. Pourtant, certains habitants persistent à laisser leurs chiens « divaguer ». Désormais, les gendarmes peuvent donner des contraventions pour le non-respect de cet arrêté.
Alors « braves gens, faites attention ! Muselez les toutous ».
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