Brillants succès britanniques sur les deux rives de l’Ancre
Sur le front français, l’armée britannique parvient à remporter « un très important succès qui lui a permis de réaliser une nouvelle et très importante progression qui aggrave singulièrement la situation des Allemands sous Bapaume ». Le 17 février 1917, la presse locale annonce que « les troupes anglaises ont pénétré jusqu’à plus de 1 000 mètres en profondeur dans les organisations ennemies, et leur ligne se trouve portée à quelques centaines de mètres du village de Petit-Miraumont ». Cette conquête permet de réduire le saillant que formait le front allemand à l’intérieur des lignes anglaises. La victoire des Britanniques est particulièrement désagréable pour les Allemands, car « l’Ancre est le seul point où l’ont trouve de l’eau vive » jusqu’aux abords d’Arras. Les combats se poursuivent aux journées des 20 et 21 février 1917.
Les atrocités allemandes en Russie
Un rapport de la Commission d’enquête russe, accompagné de photographies révoltantes, vient d’être publié concernant les atrocités allemandes en Russie. Les enquêteurs constatent l’utilisation abusive de balles explosives, mais également de liquides enflammés ou corrosifs : « l’acide, tombant sur les uniformes des soldats russes, les transperçait puis faisait grésiller et fumer la peau, tomber les chairs, enfin atteignait les os qu’il carbonisait ». Un certain nombre de cas de tortures est aussi prouvé grâce aux témoignages des combattants qui affirment que les Allemands achèvent les blessés à coup de fusil, y compris les infirmiers de la Croix Rouge. Les mauvais traitements sont récurrents ; ils privent les soldats russes de nourriture pendant plusieurs jours. Comble de l’horreur, les ennemis ont « enfourché des prisonniers russes sur des baïonnettes et les ont lancés un à un dans une rivière ».
Lettre pastorale de Mgr l’évêque d’Angers
À l’occasion du Carême, l’évêque d’Angers adresse à tous les fidèles du diocèse, un discours si émouvant « de foi et de patriotisme » dont L’Intérêt Public de Cholet livre quelques passages : « Tout ce que le pays compte d’énergie physique et morale s’est levé pour défendre la cause sacrée de la justice et du droit […] et l’on a vu la nation chevaleresque, celle qu’on avait pu croire déchue de sa grandeur passée, se relever dans l’estime des autres peuples et s’imposer à l’admiration de ses ennemis […] Mais à la vaillance militaire, objet de notre admiration, doit correspondre la vaillance chrétienne, et celle-ci, c’est à nous en particulier qu’elle incombe, à nous qui vivons loin du front de la bataille […] En ces graves conjonctures, la religion vient en aide au patriotisme. Elle s’adresse à l’âme, elle commande à la conscience, elle lui rappelle la nécessité et la valeur du sacrifice ». Le discours de l’évêque est aussi un moyen de plaider en faveur de la restauration de l’intégrité de l’Église et de la famille, si durement touché pendant la guerre : « donc, au lendemain de son triomphe, que la France voie la religion refleurir dans les multitudes, régner dans l’ensemble des foyers, reprendre par là même son emprise dans tout l’ordre social, et cette régénération religieuse sera l’aurore d’une transformation morale qui promettra, dans la paix glorieusement reconquise, une ère nouvelle de grandeur et de prospérité ».
Retour à la liste des actualités