Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Des documents hypothécaires temporairement inaccessibles

Depuis le 31 mars, les registres d’ordre hypothécaires (tables alphabétiques et leurs registres indicateurs, répertoires de formalités) des bureaux de Baugé et Segré sont temporairement inaccessibles, en raison de leur numérisation.

Semaine du 19 au 25 juin 1916

Le Progrès de l’Ouest (106 JO 9) renseigne les lecteurs sur la situation actuelle de la Grèce. Sous la pression de l’Entente, le pays suit les prérogatives que lui impose cette coalition. Pour autant, la Grèce n’est pas encore engagée officiellement dans le conflit à leurs côtés. Léon Philouze, rédacteur en chef du journal, réalise un article sur la tenue des réunions des Chambres dans les pays engagés dans le conflit. Ainsi, en France, les réunions du Sénat et de la Chambre des députés sont tenues pour certaines secrètes.

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Les Alliés et la Grèce

Les ministres de France, d’Angleterre et de Russie remettent une note à M. Skouloudis, demandant à la Grèce l’application immédiate de plusieurs mesures : « démobilisation effective et générale de l’armée grecque, remplacement du ministère Skouloudis par un cabinet présentant toutes les garanties touchant l’observation d’une neutralité bienveillante à l’égard de l’Entente conformément aux engagements mêmes du gouvernement grec, dissolution de la Chambre et réélections générales, remplacement des fonctionnaires de police qui ont trop souvent obéi à des inspirations étrangères ».  
La réaction grecque n’a pas tardée. M. Zaimis annonce, au nom du roi de Grèce, que les demandes de l’Entente sont toutes acceptées. Par conséquent, M. Skouloudis indique à la Chambre que le cabinet est démissionnaire. M. Zaimis forme un nouveau cabinet  et assure aux représentants de l’Entente que le ministère « serait purement un ministère d’affaires ». L’homme politique grec devient ministre des Affaires étrangères.

La séance du 14 juin 1916 de la Chambre des députés

Ferdinand Bougère, député de Maine-et-Loire, intervient à la Chambre à propos des réquisitions de vin réalisées par le gouvernement pour envoyer du vin aux soldats sur le front. Le député insiste sur la rémunération des vins qui sont réquisitionnés. Pour lui, il faut que le vin soit payé convenablement aux producteurs et dès la réquisition. Car si l’on fait attendre le règlement, « nos viticulteurs n’auront pas le moyen d’envoyer à leurs enfants qui sont sur le front le peu d’argent qu’ils attendent de leurs produits ». À cela, le sous-secrétaire d’État de l’Intendance précise qu’il y a deux choses qu’on ne peut lui contester. Les producteurs « qui ont accepté les prix ont pu convertir leurs réquisitions en ventes amiables après avoir pu toucher, avant même la livraison 20 fr. d’acompte par hectolitre ». M. Bougère répond que les prix offerts ne correspondent pas à la qualité de vin qui est gracieusement donné. Il conclue en conseillant au gouvernement de s’empresser « de réparer le dommage qui est résulté de cette pratique » et d’accepter de payer dès que la marchandise est reçue. Ainsi, ils s’épargneront « les légitimes critiques qui [leurs] sont adressées de tous côtés aujourd’hui ». 

La Légion d’honneur à l’abbé Ballu

M. l’abbé Pierre Ballu, aumônier titulaire d’une division d’infanterie, vient de recevoir le grade de la Légion d’honneur. Le journal publie le texte de la citation qui accompagne sa nomination : « n’a cessé depuis le début de la campagne de faire preuve d’un courage admirable, et d‘un dévouement absolu. Se portant constamment en première ligne pour encourager les combattants et réconforter les blessés ; a toujours exercé la plus heureuse influence par sa parole et son exemple ». Il s’agit d’une fierté pour les Angevins d’apprendre la citation de M. l’abbé Ballu. 

Les Parlements et la guerre

Léon Philouze réalise un article sur le changement de gouvernement en Italie. Suite à la mise en minorité du ministère Salandra à propos d’une discussion sur des crédits supplémentaires, le cabinet donne sa démission. M. Boselli devient le nouveau président du Conseil et déclare : « j’ai voulu que le ministère rassemblât tous les partis, depuis les catholiques jusqu’aux socialistes réformistes. Il ne faut penser qu’à la guerre ». Puis, l’auteur intervient sur les réunions des Chambres dans les pays en guerre. Par exemple, la Chambre italienne ne siège pas pendant quelques mois pour « ne pas gêner l’action du gouvernement en temps de guerre ». Les Parlements allemands et autrichiens cessent de siéger également. Qu’en est-il de la France ? L’auteur précise qu’en 1914, « elles n’avaient pas siégé pendant l’été et le début de l’automne, dates des victoires de la Marne et de l’Yser ». Aujourd’hui, la Chambre française siège « en comité secret ». L’article cherche à montrer que la tenue de ces chambres en comité secret n’est pas indispensable. Le chef du gouvernement et le chef de l’armée « ont autre chose à faire, en vérité, au cinquième mois de la bataille de Verdun, que de s’enfermer au Palais Bourbon, si rigoureusement clos soit-il, pour entendre prononcer des discours ». « Ce n’est pas avec des séances secrètes que les Russes ont pris Czernovitz ».

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