Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Horaires de fin d'année

Les Archives départementales seront ouvertes de 9h à 16h30 (au lieu de 17h) les 24 et 31 décembre. La salle de consultation sera fermée du 25 décembre au 1er janvier.

Semaine du 19 au 25 novembre 1917

La Chronique Angevine de la Croix (25 JO 27) met en scène les difficultés que doit affronter la ville d’Angers cette semaine. Que ce soit les pénuries de charbon ou de gaz et le logement de centaine de réfugiés belges dans les environs, la municipalité fait face aux diverses répercussions de la guerre dans la région. Les autorités s’inquiètent par ailleurs de la diffusion en province, de certains tracts qui appellent manifestement la population à ne plus soutenir le gouvernement ni la cause française dans ce conflit. Malgré tout, la vie quotidienne suit son cours et Angers reçoit bon nombre de personnalités politiques et artistiques.

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Pour loger nos réfugiés

La solidarité angevine envers les victimes de la guerre, réfugiées dans le département montre encore une fois toute sa force. « Dans ce but, et pour mettre en rapports locataires et propriétaires, le Syndicat d’Initiative de l’Anju [sic] […] serait reconnaissant aux propriétaires de la Ville d’Angers et du département de Maine-et-Loire de bien vouloir lui faire connaître les logements, locaux ou appartements meublés ou non, qu’ils sont désireux de louer. Dans ces bureaux, un registre est tenu sur lequel sont inscrits toutes les offres de location. Ce registre est communiqué gratuitement à toute personne en quête d’un logement ».

La fête des souverains belges à Angers

Le lundi 19 novembre 1917 a lieu, à la salle des fêtes de la Mairie d’Angers, une conférence patriotique de M. Paul Segers, ministres des chemins de fer, de la marine, des postes et du télégraphe de Belgique, à l’occasion de la fête des souverains belges. La cérémonie « a été très émouvante et très applaudie. Elle apportait à nos réfugiés un peu de l’air du pays natal. Dès son arrivée le ministre a été l’objet d’une chaude ovation […] Le ministre dit toute la reconnaissance qu’il a de l’accueil fait aux si nombreux belges réfugiés dans cet admirable pays de France et en Anjou en particulier ».

Angers dans l’obscurité

Les restrictions toujours plus sévères sur le charbon et le gaz plongent la ville d’Angers dans une obscurité inhabituelle. « La nuit, dans l’obscurité complète et trébuchante où notre ville d’Angers est plongée, nous assistons au spectacle peu banal des voyageurs, soldats, permissionnaires accompagnés de leurs familles se rendant à la gare en s’éclairant avec des moyens de fortune les plus variés : lampes électriques, bougies, lanternes vénitiennes, lampes à bicyclettes, etc … C’est d’un pittoresque assez imprévu. Souhaitons pourtant, de n’avoir plus longtemps besoin de remplacer ainsi les becs de gaz absents ».

Les alarmistes

« Un certain nombre d’instituteurs et d’institutrices reçoivent depuis quelques temps une brochure de 16 pages, intitulés « La Guerre » et signée « le Groupe des révoltés ». Cet opuscule a tendance nettement défaitiste renferme un appel à la révolution sociale et une invitation à fraterniser avec l’ennemi ; il porte sur la couverture la mention « à lire et à faire lire », imprimé à l’aide d’un tampon ». Une enquête du parquet vient donc d’être ouverte afin de démasquer les auteurs des tracts, qui incitent la population au désespoir et à l’anarchie. Les brochures sont envoyées de plusieurs bureaux de poste de la banlieue parisienne vers la Touraine.

Exposition blanc et noir de Gobô

L’artiste Gobô n’avait pas exposé à Angers depuis le début de la guerre. Ses eaux-fortes en noir et blanc et en couleurs représentent le plus souvent des paysages rencontrés en Anjou, sur les côtes bretonnes ou au cours de ses voyages (comme les ardoisières de Trélazé ou le vieux Chinon). « Depuis ces premières œuvres, la réputation de M. Gobô a été consacrée par plusieurs expositions à Paris qui eurnt  [sic] un grand succès ». L’artiste « sait dégager et rendre la poésie des choses, excelle aussi dans le « métier » et sa facture si franche, si vigoureuse, si belle, est celle d’un maître de l’eau-forte dont l’Anjou peut et doit s’enorgueillir ».

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