L’exclusion du bénéfice des permissions
La suppression des permissions « doit être considérée comme une sanction très sévère […] et ne doit pas être prononcée que dans des cas très graves ». Cet article s’adresse en particulier aux soldats mobilisés sur le front et à leurs familles, concernant les punitions encourus par les hommes mobilisés qui ne respecteraient pas le règlement militaire. Le journal paraît être le meilleur moyen de toucher au plus près les Français en ce temps de conflit et de rappeler à tous leurs responsabilités en matière d’obéissance aux lois quasi-martiales du pays. Préférant pointer du doigt des comportements particuliers, mais récurrents, la communication met l’accent sur la durée des permissions : « les militaires qui, sans motif valable, auront dépassé la durée de leur permission, auront leur permission suivante diminuée du nombre de jours égal au nombre de jours du retard », sans sanction disciplinaire.
Un nouveau crime, les déportations belges
La presse locale insiste plus que jamais sur le sort des travailleurs forcés belges déportés en Allemagne : « l’Allemagne n’est pas lasse des crimes qu’elle a commis. Chaque jour, elle en imagine des nouveaux. Elle vient d’ordonner la déportation en masse des civils belges, de 18 à 40 ans ». Consternée par l’attitude des nations neutres, La Petite Loire de Saumur, crie bien haut son indignation « qu’il n’y ait qu’une voix dans le monde entier pour flétrir cette politique barbare, qui viole cyniquement le droit des gens et toutes les stipulations des conventions internationales ». Les Allemands s’emparent des listes électorales ou celles des chômeurs et enrôlent les hommes de gré ou de force. « Le but de ce procédé est clair : il s’agit d’aller remplacer en Allemagne les ouvriers allemands qu’on expédie au front ». Selon le gouvernement belge, il s’agit ni plus ni moins de « la traite des blancs ». Sur fond de défense des droits de l’homme et de lutte contre l’esclavage, la presse appelle donc les nations qui ne se sont pas encore engagées dans le conflit mondial à rejoindre le parti des Alliés.
Mort de François-Joseph
La mort de l’empereur d’Autriche, François-Joseph Ier, passe quasiment inaperçue dans les nouvelles locales. Ces dernières nous indiquent seulement qu’il est décédé dans le 21 novembre 1916 alors qu’il se trouvait dans son château de « Schoenbrumn ».
Va-t-on fermer les pâtisseries ?
Victor Boret, député de la Vienne, vient de soumettre au ministère du Commerce un projet de loi visant les pâtisseries, confiseries et les fabricants de liqueurs. Dans un contexte où les denrées alimentaires se font de plus en plus rares, il propose d’approvisionner en priorité les clients, plutôt que les commerçants : « il voudrait que l’État ne continuât à leur fournir du sucre, de l’alcool, des œufs, du lait et du charbon, qu’après que les consommateurs seraient normalement pourvus ».
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