L’Autriche-Hongrie et la paix
Depuis que le démantèlement de l’empire russe est annoncé par les maximalistes au pouvoir, de nombreux d’états indépendants émergent aux frontières de la Russie et viennent compliquer les négociations de paix avec les puissances centrales. Néanmoins, le gouvernement autrichien paraît être prêt à reconnaître l’état de droit qui sévit notamment en Ukraine et n’abandonne pas sa marche pacifiste. La commission des Affaires étrangères d’Autriche approuve donc les manœuvres diplomatiques de son ministre et négociateur de la paix, Czernin. Elle « a adopté à une grande majorité la motion disant que la commission prend avec satisfaction connaissance de la déclaration du ministre et qu’elle reconnaît ses efforts pour arriver à la paix, dans laquelle la monarchie ne réclame ni annexion, ni contribution, mais qu’elle n’abandonne aucun de ses intérêts essentiels et veut garantir son avenir économique ». La commission prend également acte de la déclaration de droit de l’Ukraine et des peuples des régions occupées à déterminer de leur sort et approuve les efforts pour l’érection d’un état polonais indépendant ainsi que sa participation aux négociations de paix.
Une affaire d’espionnage à Nantes
Après deux jours de débats et seulement un quart d’heure de délibérations, « le Conseil de guerre de la IIe région, séant à Nantes, a rendu vendredi à 16 heures son jugement dans une grave affaire d’espionnage ». Les accusés sont au nombre de quatre : un soldat déserteur, deux chanteuses lyriques et un matelot. « Tous quatre étaient accusés d’avoir entretenu des intelligences avec l’ennemi, soit en France, soit en Espagne, en faisant envoyer aux Allemands en 1916 et 1917 des documents de nature à nuire à la Défense nationale. La culpabilité des trois premiers espions est flagrante et les condamne à mort, le dernier écope de cinq ans de travaux forcés et une dégradation militaire.
Le Japon et les troubles en Russie
« La presse anglaise souligne l’importance des déclarations du président du Conseil des ministres des Affaires étrangères du Japon au sujet des troubles Russes et du devoir du gouvernement japonais de ne reculer devant « aucun sacrifice » pour éviter l’extension des troubles et d’assurer la paix en Extrême-Orient. L’Angleterre est certaine que la Japon ne faillira pas à sa tâche ».
« Touchante unanimité »
« LES GOSSES. – M’sieu…, M’sieu … Paraît qu’ « Il » est à la Santé… Ça vaut bien un jour de congé ? …
LE MAÎTRE. – Patience, les gars… Ça en vaut peut-être deux, mais attendez la Saint-Joseph … »