Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Horaires de fin d'année

Les Archives départementales seront ouvertes de 9h à 16h30 (au lieu de 17h) les 24 et 31 décembre. La salle de consultation sera fermée du 25 décembre au 1er janvier.

Semaine du 21 au 27 mai 1917

Le patriotisme français et l’engagement des puissances alliées contre l’Allemagne sont à l’honneur cette semaine dans Le Courrier de Saumur (31 JO 77). Les troupes coloniales et les femmes soutiennent activement la cause que la France mène contre un adversaire redoutable. Leur héroïsme est mis en avant comme un maillon essentiel de l’effort de guerre, tout comme le philanthropisme américain et l’engagement du Brésil dans le conflit.

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La femme après la guerre

« Il est indéniable que la femme joue un rôle important pendant la guerre. Partout, elle a remplacé les hommes mobilisés ». L’objet de cet article est de déterminer quel sera le sort de ces travailleuses après la guerre et leur place aux côtés des hommes dans l’économie et la société en général : « cette utilisation intensive de la femme, en raison des circonstances actuelles, ne doit pas perdre de vue que la guerre aura une fin ». Malgré les pertes humaines, les autorités prévoient que « la masse ouvrière sera suffisante pour répondre aux besoins de main-d’œuvre ». Le Parlement veut également « assurer aux combattants leur retour à l’usine » et donc le « débauchage » des femmes tenant leurs emplois, situation difficile à concevoir du point de vue féminin. « Il se peut que celle-ci, qui s’est accoutumée aux gros salaires, à la besogne qui lui a était confiée exceptionnellement, n’accepte pas facilement ce changement de situation. Il est à souhaiter néanmoins qu’elle ait la sagesse de reprendre dans la vie la place qui lui a octroyée la nature ». La défense de l’homme contre la femme s’appuie finalement sur le devoir biologique de cette dernière qui doit assurer la repopulation de la France. Les hommes ont peur des conséquences du travail féminin sur la santé et la maternité, ce qui justifie selon eux que les femmes retournent à leur place initiale : « comme autrefois, elle n’aura plus qu’à s’occuper de son intérieur ou bien à utiliser ses instants de liberté à de menus travaux appropriés à son sexe ».

L’héroïsme des soldats sénégalais

Le 29e bataillon de tirailleurs sénégalais vient de se distinguer au cours des combats dans l ‘Aisne au mois de mai 1917. Il obtient une brillante citation dans Le Courrier de Saumur le 22 mai 1917, qui met à l’honneur le formidable engagement de cette troupe. Cette dernière est restée sur le champ de bataille durant une journée et deux nuits en subissant les bombardements ennemis sans abris. Elle est montée par trois fois à l’assaut malgré des pertes sérieuses, « arrachant des cris d’admiration aux camarades du régiment voisin », les chasseurs alpins, « connaisseurs en matière d’audace et de bravoure […] Les glorieux faits d’armes  […] ont produit une heureuse impression sur la côte d’Azur, où sont cantonnées les troupes noires, souvent fêtées à Saint-Raphaël et sur la Riviera ».

M. Rockefeller donne 50 millions pour reconstituer les régions dévastées

L’homme le plus riche du monde en 1917, John Davidson Rockefeller Junior, « se propose de consacrer une partie de son immense fortune à la reconstitution des régions dévastées de la France. On annonce qu’il vient de faire un premier don de 10 millions de dollars ». Le philanthrope verse également 25 millions à la fondation qui porte son nom ainsi que 10 millions à la Croix Rouge et autres œuvres de guerre.

Le Brésil dans le conflit

Le Jornal de Commercio fait part le 26 mai 1917 d’une réunion des commissions parlementaires de la diplomatie au ministère des Affaires étrangères du Brésil. Les conséquences de cette rencontre changent radicalement le rôle géopolitique de l’Amérique du Sud dans le conflit. En réaction à la guerre sous-marine allemande et aux torpillages des navires brésiliens, le pays entérine la révocation générale de sa neutralité et se charge d’organiser la police du sud de l’Atlantique.

Les Américains sur notre front

Le jeudi 24 mai 1917, la première unité combattante américaine arrive au front. Elle est menée par deux officiers décorés de la croix de guerre, récompensant l’aide précieuse de leurs ambulances sur le front de Verdun. Les combattants américains sont « tous armés de la carabine, vêtus de kaki, les hommes conduisent des camions américains de cinq tonnes pour le transport des munitions ». Ils partagent actuellement le cantonnement de l’armée française quelque part dans le Nord. « Tous les officiers se déclarent satisfaits au plus haut point de leurs hommes, qui se montrent capables d’exécuter tout ce qu’on leur demande ».

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