Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Horaires de fin d'année

Les Archives départementales seront ouvertes de 9h à 16h30 (au lieu de 17h) les 24 et 31 décembre. La salle de consultation sera fermée du 25 décembre au 1er janvier.

Semaine du 22 au 28 mars 1915

Cette semaine, L’Ouest (87 JO 12) nous montre que les pays, au-delà des zones de combats locales, souffrent de la guerre. Par exemple, la capitale parisienne, échappant au conflit direct, est prise tout de même pour cible par les Allemands. Les populations d’Allemagne et d’Autriche subissent les impacts d’une crise économique dont la cause principale est la guerre.

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Lundi 22 mars 1915, trois zeppelins jettent des bombes sur Paris

Des bombes incendiaires sont lancées sur Paris ne faisant « fort heureusement que des dégâts matériels ». Le but, selon le journal, ne se justifie pas « par une mesure stratégique » mais seulement par le fait que Guillaume II souhaite « atteindre à tout prix […] Paris, le centre du monde ». Les déclarations du préfet de police sont publiées. La nouvelle de la venue de trois zeppelins sur Paris met en alerte la capitale française. La ville est directement plongée dans le noir. Seuls des projecteurs installés sur la Tour Eiffel éclairent les dirigeables allemands. Les pompiers donnent l’alerte à la population et agissent dans les différents quartiers incendiés. Huit blessés et de gros dégâts matériels sont à déplorer.

Mardi 23 mars 1915, la crise économique en Autriche et en Allemagne

L’Autriche doit se contraindre à établir un système de cartes pour l’achat de pain comme en Allemagne. Le but est de régler la consommation devant le manque important de farine dans le pays. En attendant, il est demandé aux boulangers de réduire la production de pain en utilisant « la quantité de farine égale seulement aux trois quart de la consommation en février » mais la population envahit les boulangeries. Devant le désordre, le gouverneur de Basse-Autriche autorise finalement les boulangers à utiliser la farine sans contrôle mais l’ordre n’est pas rétabli, la police doit intervenir devant les émeutes. 

L’Allemagne intègre l’orge au monopole de l’État allemand comme elle l’a fait avec le froment, le seigle et l’avoine. Ainsi, c’est l’État, désormais, qui décide des prix de vente des grains. Selon des dépêches d’Amsterdam, les sous-préfets de certains districts de l’Empire imposent aux éleveurs de porcs de « vendre leurs bêtes à la commune, en vue de l’abattage » et menacent les propriétaires récalcitrants de les exproprier. Il en est de même pour les automobiles : les moteurs de voitures privés seraient confisqués de manière à respecter une ordonnance qui « prohibe l’usage civil des autos pour économiser l’essence et la caoutchouc ». 

Mardi 23 mars 1915, la prise de Przemysl 

La forteresse de Przemysl, occupée par les Autrichiens est attaquée par les Russes depuis plus de six mois. Ce mardi 23 juin 1915, les Russes réussissent à s’en emparer. On estime qu’il y aurait 100 000 Autrichiens prisonniers. Cette prise est un exploit à tel point que la nouvelle « a provoqué un enthousiasme indescriptible dans toutes les classes de la population russe ».  

Jeudi 25 mars 1915, la projection d’un film aux Fantaisies-Cinéma

Cette soirée est réalisée sous le patronage du Touring club de France et au profit de l’Œuvre du Soldat du Front. Le cinéma projette un film « de la plus brûlante actualité » : La Dévastation de la Belgique et du Nord de la France par les armés allemandes. Le journaliste de L’Express à Liège, M. Ernst de Thoran, fait un « récit imagé des événements tragiques dont il a été le témoin ». Il revient sur la situation de villes de France et de Belgique « dévastées par les barbares ». 

Dimanche 28 mars 1915, la journée serbe

Après la « journée belge » et la « journée du 75 », il s’agit, pour ce dimanche, de la journée serbe. Elle se veut être un « témoignage d’admiration, d’affection et de solidarité envers le brave peuple de Serbie ». Cette manifestation d’ampleur nationale est purement scolaire. Ainsi, dans chaque école, chaque maitre est appelé à « entretenir ses élèves, en des termes appropriés à leur âge et à leur intelligence, de la Serbie, de son histoire, de l’indomptable énergie de ses fils, de ses souffrances et de ses gloires ». Chaque élève peut verser « son obole pour le soulagement de tant de misères ». Les écoles angevines, tous niveaux confondus, se sont regroupées au Cirque-Théâtre pour écouter les allocutions de professeurs sur la Serbie.

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