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Semaine du 24 au 30 décembre 1917

La guerre ne tolère aucune trêve, même pendant les fêtes de Noël et du Nouvel An. Les soldats restent mobilisés sur le front, luttant contre un ennemi qui utilise toutes les ruses inimaginables pour tromper son adversaire. Les procédés de guerre allemands sont souvent montrés du doigt par la presse et L’Intérêt Public de Cholet (68 JO 10) ne fait pas exception. Le séparatisme russe y trouve même des échos positifs, du moment que le gouvernement de Lénine soit critiqué. Les Angevins montrent toujours l’exemple sur le champ de bataille tandis que l’industrie aurifère de la région subit un grand choc.

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Comment les Allemands font la guerre

Les journaux relaient souvent les odieux procédés allemands sur le champ de bataille, de l’utilisation d’armes chimiques au massacre des blessés. L’opinion publique se trouve ainsi confortée dans son opinion sur l’Allemagne et la justice de la cause des Alliés. En ces fêtes de Noël et de fin d’année, l’émotion suscitée par de tels exemples culminent : « en pénétrant dans un village français qu’ils venaient de reprendre, des soldats anglais aperçurent, au milieu des ruines de l’église, un chat, lié par un fil de fer à un crucifix. Les tommies voulurent délivrer le pauvre malheureux animal, mais, à peine avaient-ils tiré le fil de fer, qu’une explosion se produisit, tuant les quatre hommes. Si les Boches se rendaient compte de la colère qu’engendrent contre eux de tels procédés, peut être s’efforceraient-ils de faire la guerre « plus proprement » comme disent nos alliés ».

Le séparatisme en Russie

Les conséquences internes à la Révolution russe commencent à prendre de plus en plus d’ampleur. « La séparation des diverses provinces de l’ancienne Russie s’accentue. La Sibérie a constitué son gouvernement, la Bessarabie va réclamer son autonomie. On annonce la constitution de l’Ukraine en République. Ce nouvel État doit avoir une population de 30 millions d’âmes ». Une bataille s’est engagée entre ukrainiens et extrémistes russes. L’assemblée centrale de l’Ukraine « a ordonné toute exportation de matières alimentaires et en même temps déclare qu’elle fera une déclaration concernant les actions criminelles des commissaires du peuple qui mènent l’armée et la Russie à la ruine ».

Violent incendie aux mines d’or de la Baillière

Le jour de Noël, mardi 25 décembre 1917, un important incendie s’est déclaré aux mines d’or de la Baillière. Le feu est combattu avec énergie par les ouvriers, les pompiers et la population présents sur les lieux du drame mais le feu ravage une grande partie du complexe. « Dix vastes bâtiments qui contenaient tout l’important matériel nécessaire à l’extraction de l’or, ont été complètement détruits ». L’évaluation des pertes n’est pas encore totalement terminée, mais la presse annonce au moins un million de réparation, couvert par plusieurs assurances. « Il est à craindre que cet incendie réduise au chômage un assez grand nombre de travailleurs. 163 ouvriers étaient employés dans les bâtiments qui ont été la proie des flammes ».

Un brave

Le soldat Léopold Vertadier « vient après quelques mois de présence au front, d’obtenir une brillante citation » que la presse locale s’empresse de relayer. Le jeune homme, fier de son exploit, en a notamment avisé un de ses professeurs qui a accepté de communiquer la lettre de notre combattant, décoré de la croix des braves pour ses exploits. Un matin d’octobre, Léopold se trouve alors dans un petit poste avancé, repéré par l’ennemi, il est sitôt bombardé. Le souffle des explosions se propage dans les tranchées et l’enterre à mi-corps, inconscient. Il se relève juste à temps pour voir les troupes allemandes investir leur position et leur administre « une volée de grenades qui les mit en déroute ». Convoqué dans le bureau du commandant, il reçoit les louanges de son supérieur et deux jours de perme supplémentaires.

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