Un zeppelin sur Paris
Un zeppelin allemand, se dirigeant vers Paris, est signalé à 21 h 20. La capitale française se met en état d’alerte. Une alarme retentit afin de prévenir les habitants. La ville est plongée dans le noir et des projecteurs lumineux tournent dans le ciel pour trouver le dirigeable. Puis, plusieurs détonations retentissent. Le zeppelin envoie une dizaine de bombes sur plusieurs quartiers parisiens. Le nombre de victimes serait « de 52, dont 17 tués et 35 blessés » mais on craint que d’autres victimes soient coincées dans les décombres. « Onze immeubles ont été atteints, ainsi qu’une station du métropolitain ».
M. le docteur Monprofit est promu médecin principal
Le Journal Officiel publie un décret annonçant la promotion du docteur Monprofit au grade de médecin principal de 2e classe de l’armée territoriale. Le Messager de L’Ouest profite de l’article pour lui adresser, « au nom de tous ses amis et au nôtre, nos meilleurs compliments » car cette promotion « est un nouveau témoignage rendu à la haute valeur chirurgicale de M. le docteur Monprofit et à l’infatigable dévouement avec lequel depuis le début de la guerre et sur le front même, il prodigue ses soins à nos blessés ».
La taille de la vigne
Le journal fait paraître une lettre rédigée par M. Maindrou. Ce dernier intervient sur la taille des vignes que les exploitants vont commencer à entreprendre à cette époque de l’année. La taille doit être réalisée d’une façon particulière en raison des nombreuses maladies qui ont dévastées les vignes en 1915. Ces maladies cryptogamiques, dont le Mildiou, sévissent sur les vignes « avec une intensité et une férocité » et réduisent à néant les productions de vins, comme en 1915. C’est pourquoi, la taille est importante car il faut se débarrasser des restes de maladies qui se logent l’hiver « sous les écorces et sous l’épiderme du bois ». L’auteur donne des conseils et explique les différentes techniques de taille qu’il faudrait utiliser.
Conseil de guerre du IXe corps – Le faux adjudant Pauron
Le Messager de l’Ouest revient sur le parcours d’Adrien Pauron. L’homme « est auteur de très nombreux cambriolages ». Il est aussi accusé de désertions et de port illégal de décorations. Le 16 août 1915, il quitte son corps, le 90e, à Châteauroux. Jusqu’à son arrestation le 23 septembre, il commet une série de vols dans les départements d’Indre-et-Loire et de Loir-et-Cher. Au moment de son arrestation, Adrien Pauron porte le costume d’un sergent et la médaille militaire. Il réussit à s’évader de la prison Marescot à Tours et s’enfuit jusqu’à Angers. Une nouvelle fois déguisé en adjudant, décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre, il commet d’autres cambriolages à Angers. Il est finalement arrêté. Le conseil de guerre le reconnait coupable de ces nombreux faits et le condamne à « dix ans de travaux forcés, dix ans d’interdiction de séjour et à la dégradation militaire ».
La Ligue Française à Angers
Le général Estève est en train de former une section à Angers de la « Ligue Française ». La Ligue Française s’est créée à Paris sous la présidence de M. Ernest Lavisse et du général Pau. Elle veut réunir les « Français qui, au-dessus de tous les partis, mettent l’amour de la patrie et la volonté de la servir ». Son but est de « défendre la vitalité française contre tous les dangers qui la menacent ». Justement, dans le cadre de la guerre, la ligue doit « maintenir fermement l’unité nationale, les droits essentiels du pays, ses intérêts permanents, surtout contre le retour obstiné des féroces appétits germaniques ». La Ligue Française appelle tous les Français à participer à « cette œuvre de santé nationale, de sécurité et de légitime expansion française ».
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