Cordiale réception des Américains à Montreuil-Belfroy
Mercredi 26 juin 191, la municipalité de Montreuil-Belfroy accueille le concert du 128e régiment américain sur la petite place de l’église. Le Maire « salua les autorités militaires américaines dans un discours de bienvenue animé du plus pur patriotisme en insistant avec raison et de tout son cœur de Français, sur le précieux réconfort que nous apporte l’alliance franco-américaine, à l’heure sombre où nous vivons ». Ce bel exemple de cordialité angevine et de solidarité entre les peuples provoque une vive émotion dans l’assistance. Les soldats alliés semblent apprécier l’accueil qu’il leur est fait ; « ils souriaient en même temps aimablement à des jeunes Montreuillaises qui symbolisaient l’Amérique et la France encadrées par les drapeaux des deux pays alliés, elles s’embrassaient, à un moment donné pour signifier le vrai sens de l’alliance franco-américaine […] Tout le monde était électrisé. Seule la visite des américains pouvaient réunir une assistance aussi nombreuse un jour de travail, dans un si petit centre : 240 habitants ».
Le tarif des prisonniers de guerre
Le tarif des prisonniers de guerre est sujet à discorde dans la région car le prix varie particulièrement entre les départements de Maine-et-Loire et des Deux-Sèvres. La correspondance de deux députés est ainsi publiée dans la presse locale, pour relayer les revendications des angevins qui se sentent lésés : « dans le premier de ces départements, le travail des prisonniers de guerre employés à la culture vient d’être tarifé à un prix supérieur à celui du second ». Faisant droit aux innombrables réclamations, parfaitement légitimes, que soulève cette charge considérable, le défenseur de la cause angevine demande à ce que les prix soient nivelés à ceux des Deux-Sèvres.
Les Syriens au feu
Le Proche-Orient est toujours le théâtre de combats entre l’armée turque et les troupes franco-britanniques. « Les nombreux Syriens accourus des deux mondes à l’appel de leur patrie agonisante sous le joug turc, et qui ont formé avec les Arméniens, la Légion d’Orient, organisée à Chypre, ont vivement sollicité l’honneur de participer aux combats ». Ils sont intégrés dans un corps expéditionnaire français sur le front de Palestine.
L’espion condamné à mort au Mans
Les affaires d’espionnage dans la région sont assez rares mais relayées dans la presse locale à chaque jugement du Conseil de guerre. Ce dernier est chargé d’examiner l’affaire d’un espion allemand interné au camp de Précigné, dans la Sarthe. Il est notamment accusé d’avoir livré des informations au consul allemand de Zurich durant l’année 1916. Le contenu des renseignements révélés touche aussi bien aux déplacements des troupes françaises, au matériel de guerre et à l’état d’esprit des populations en France. Ce prisonnier allemande est alors condamné à mort.
Retour à la liste des actualités