Guynemer, « l’as des as » est porté disparu
Le plus célèbre des aviateurs français est porté disparu. Parti en reconnaissance dans la région des Flandres le 25 septembre, Guynemer « s’est trouvé au cours des péripéties de la poursuite d’un avion ennemi, séparé de son camarade de patrouille et n’est pas reparu depuis ». Tous les moyens d’investigation sont mis en œuvre, sans résultats pour l’instant. L’aviateur venait de recevoir les honneurs pour son 50e appareil ennemi descendu, son compteur totalise en tout 53 avions allemands. Guynemer « a succombé dans un combat inégal sous les coups de toute une escadrille allemande. Ses derniers mots ont été : « Un joli temps aujourd’hui, pour abattre un folker ! ».
L’Argentine contre l’Allemagne
L’Amérique du Sud continue sa marche à la guerre contre l’Allemagne. Après le Brésil, c’est au tour de l’Argentine de rompre ses relations diplomatiques avec l’Empire du Kaiser et d’assurer la police maritime contre les sous-marins allemands dans les eaux côtières du continent. Le 25 septembre 1917, « après une séance ayant durée toute la nuit, la Chambre a voté ce matin par 53 voix contre 18 une motion demandant la rupture immédiate des relations avec l’Allemagne ».
Les mesures prises en faveur des vieilles classes mobilisées
Après des années de guerre, le gouvernement accorde finalement aux plus vieilles classes un peu de repos et le retour dans leurs familles. La classe 1889 est entièrement libérée tandis que celle de 1888 est divisée entre les hommes appelés sous les drapeaux avant le 1er avril 1916 et ceux après le 31 mars 1916. Les premiers sont à leur tour libérés alors que les cultivateurs, viticulteurs et maraîchers appartenant au deuxième groupe sont mobilisés à la terre. Les classes 1889 à 1891 affectées au service armé et au service auxiliaire le sont également, de même que les pères de cinq enfants en vie ou veufs de quatre enfants du service auxiliaire des classes 1892 à 1895.
Points de fait, points de droit
« La guerre a semé le deuil dans les familles et ruiné les foyers. Elle est aussi, bien souvent, un obstacle à la constitution de nouveaux foyers ». Un procès vient de s’ouvrir à Tunis, touchant une femme souhaitant se remarier mais néanmoins empêché e par les autorités en raison d’un certificat de décès non valide. « Il s’agissait de savoir si la femme d’un militaire tué à l’ennemi pouvait contracter un nouveau mariage en l’absence de la preuve légale du décès de son premier mari ». La transcription dressée aux armées ne suffit pas à valider l’acte de décès. « En effet, aux termes de l’article 93 du Code civil, les actes de l’état civil concernant les militaires doivent être établis comme les actes ordinaires ; l’officier de l’état civil est obligé de s’assurer personnellement du décès ». La jeune femme ne peut donc contracter d’autres mariages avant que l’acte soit authentifié.
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