Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

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Les signets dans les registres paroissiaux et d'état civil et les permaliens sont en cours de reprise. Ils seront disponibles début juillet. Merci de votre compréhension.

Semaine du 25 février au 3 mars 1918

La Croix Angevine (37 JO 12) relaie à son tour le déroulement des dernières négociations entre la Russie et l’Allemagne et la préparation de la dernière et grande offensive allemande sur le front franco-britannique. Le commandement militaire essaie de préparer au mieux ses hommes en durcissant la discipline dans les rangs de l’armée française. L’objectif recherché est l’obéissance des soldats au sacrifice qui les attend sur le champ de bataille.

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Les négociations de paix sur le front oriental

Les empires centraux poursuivent l’achèvement de la guerre à l’Est par des négociations de moins en moins discutées par la Russie et la Roumanie notamment. La diplomatie de l’Alliance prend l’avantage au tournant de la signature du traité de Brest-Litovsk, ce qui n’annonce rien de bon pour les Alliés qui continuent à se battre en France. « Les Russes ont jusqu’à samedi pour signer le traité de paix, et la cavalerie allemande est à quelques lieues de Petrograd ». Le démantèlement de l’empire des tsars permet également à l’Allemagne de tirer son épingle du jeu ; elle se fait arbitre des affaires territoriales qui opposent la Pologne à l’Ukraine. Les districts industriels de la Pologne passeraient notamment à l’Allemagne, « on nous dira naturellement que c’est le désir des populations qu’on ne songeait pas à annexer ».

Le képi d’avant-guerre est rétabli

À la veille de la grande offensive allemande en France, le gouvernement cherche un nouveau moyen pour rassembler et discipliner ses hommes sur le champ de bataille. Il ne peut laisser de côté les mutineries et les affaires de désobéissance qui ont paralysé le front français durant l’année 1917. M. Clemenceau, président du Conseil des ministres de la guerre, vient d’adresser un message aux généraux commandants en chef et commandants des différentes régions, une circulaire par laquelle le képi bleu horizon ou kaki est supprimé par le képi galonné en drap du temps de paix. « Cette mesure a pour but de supprimer le prétexte souvent invoqué pour ne pas saluer un supérieur ». L’uniforme ne répondait plus à aucun besoin depuis l’adoption du casque.

Une femme tue son mari à coup de couteau

Les faits divers dans la région sont continuellement énumérés dans la presse locale. Qu’il s’agisse d’une affaire criminelle ou d’une affaire de mœurs, les quotidiens et la société angevine sont friands de ce type de nouvelle. Ainsi, un couple de cultivateurs depuis longtemps en querelle et désunis se trouve au cœur d’un drame très commenté. Le mari brutal rend sa femme malheureuse depuis quelques temps et la menace plusieurs fois de la tuer. Le couple a neuf enfants, dont sept vivants et deux à la guerre. Mardi 26 février 1918, le cadavre de l’homme est découvert sur le bord de la route longeant l’Authion. Il porte une plaie profonde à la gorge et sa carotide est tranchée. Directement soupçonnée, la femme est écrouée à Baugé où elle plaide la légitime défense contre de nouveaux coups de son mari.

Pas de bal à Longué

« Infraction à un arrêté municipal du 1er février dernier a été commis par M. Eugène Fortanier, cafetier, pour avoir organisé un bal chez lui où beaucoup de joyeux couples prirent leurs ébats ».

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