Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Horaires de fin d'année

Les Archives départementales seront ouvertes de 9h à 16h30 (au lieu de 17h) les 24 et 31 décembre. La salle de consultation sera fermée du 25 décembre au 1er janvier.

Semaine du 27 décembre 1915 au 2 janvier 1916

Toujours en recherche d’argent pour pouvoir financer la guerre, le Gouvernement français met en place l’impôt sur le revenu. Ce prélèvement fiscal sur les ressources financières de chaque Français rapporte très peu dans l’immédiat, comme l’explique Le Petit Journal de Maine-et-Loire (72 JO 121).

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Lundi 27 décembre 1915, des émeutes en Allemagne

Un journal de La Haye reçoit un télégraphe provenant de la frontière germano-hollandaise faisant état de troubles graves en Allemagne. Ces troubles « commencent à prendre l’importance d’une révolte » et sont « plus grave qu’on ne puisse le penser ». Le peuple se soulève contre le militarisme allemand et contre la famine qui est à déplorer dans le pays. Les prix des denrées alimentaires sont très élevés et leur qualité, notamment celle du « pain K. K », médiocre. Les manifestations sont de plus en plus virulentes, à tel point que le police est impuissante et a recours à l’armée. Il y aurait déjà plusieurs morts.

Jeudi 30 décembre 1915, les Postes et Télégraphes 

Deux boîtes aux lettres, l’une placée rue de Frémur à Angers et l’autre dans le hameau de Frémur de la commune de Sainte-Gemmes-sur-Loire, sont fracturées et leur contenu dérobé. Le directeur des Postes et Télégraphes recommande « au public de déposer les lettres contenant des valeurs (mandats-poste et bons de poste) dans les boîtes aux lettres des bureaux de postes ». Le journal invite les individus à déclarer à la police tout fait suspect car cet acte de vandalisme est puni d’un an à cinq ans d’emprisonnement. Les colis dérobés contiennent des objets de grande valeur et sont généralement à destination des soldats, c’est pourquoi il faut agir au plus vite.

Vendredi 31 décembre 1915, abonnez pour le Nouvel An les soldats au front

« Tous nos soldats au front attendent avec impatience les nouvelles du pays. Une bonne œuvre est de leur envoyer un abonnement du journal que les leur apportera. Pout cette bonne œuvre, nous mettons à la disposition de nos amis, des abonnements d’un mois pour 1 fr. 25 ».

Samedi 1er janvier 1916, l’impôt sur le revenu

Applicable à partir du 1er janvier 1916, l’impôt sur le revenu est un nouvel impôt en France. Chaque contribuable « fait le compte de tous ses revenus (valeurs mobilières, immobilières, appointements, etc) » et sera établi ensuite la somme qu’il doit payer. On peut être « exempt » de payer l’impôt si un célibataire dispose de moins de 5.000 francs, si quelqu’un de marié, sans enfant, dispose de moins de 7.000 francs et si quelqu’un de marié avec un enfant dispose moins de 8.000 francs et « ainsi de suite en ajoutant 1.000 francs par enfant ».

Samedi 1er janvier 1916, le comité franco-serbe de l’Anjou

Le Petit Journal de Maine-et-Loire publie « le plus pressant appel » lancé par le Comité franco-serbe de l’Anjou à la population de Maine-et-Loire. Le Comité insiste sur le retard des armées françaises en Serbie et ne veut pas lui aussi « arriver trop tard pour sauver la race, pour recueillir et nourrir les femmes, les enfants, les blessés ». De nombreux Serbes se sont réfugiés au Monténégro mais ils souffrent de la faim et du froid. Le Comité écrit que « les femmes sont torturées, mourant de faim dans les montagnes glacées d’Albanie et du Monténégro avec leurs petits enfants trainés dans la boue et la neige ». Le ministre de Serbie appelle ses alliés à les aider. La population française est mise à contribution, un appel aux souscriptions en espèces et aux dons en nature est lancé afin « d’apporter un soulagement immédiat à la détresse effroyable des Serbes » car « si nous ne sauvons pas les populations civiles serbes, monténégrines, il restera une tache sur notre histoire nationale ». 

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