Le lancement de l’offensive allemande
Le 27 mai 1918, le lancement de la dernière grande offensive allemande en France débute contre les troupes franco-britanniques. « La bataille a continué toute la journée, avec une extrême violence sur un front de plus de 40 kilomètres, depuis la région de Vauxhailles, jusqu’aux abords de Brimont […] Les troupes franco-britanniques, échelonnées en profondeur, se replient méthodiquement et en liaison parfaite, faisant payer très cher à l’ennemi ses premiers succès inévitables, et assurant par la résistance pied à pied, le jeu efficace des réserves ». Les Alliés sont mieux préparés à faire face à l’ennemi et élaborent une stratégie qui porte ses fruits. Dès le 28 mai 1918, le commandement militaire organise les premières ripostes. Le moment critique est passé et un sentiment de confiance se dégage de la presse locale. Le 30 mai « nos troupes ont énergiquement maintenu les abords ouest de Soissons, d’où l’ennemi n’a pu déboucher malgré ses tentatives répétées ».
Une « saucisse » sur Andard
Dans le nuit de mardi à mercredi, un étrange objet volant vient s’échouer près de la ville d’Andard. Une « saucisse » est amarrée à un poteau électrique de la commune. « Ce ballon observateur dont on ignore encore l’origine : française ou boche, était dépourvu de nacelle ». C’est un cultivateur qui fait cette étrange découverte ; il avertir immédiatement la gendarmerie qui relaie l’information aux autorités militaires compétentes. La « saucisse » est finalement abattue. « Cette saucisse sur Andard fut un véritable événement pour la commune, aussi pendant toute la journée, y eut-il foule aux abords ».
La réquisition des chevaux de Maine-et-Loire
Le lancement de l’offensive allemande mobilise l’ensemble des forces matérielles et humaines des Alliés. Les réquisitions militaires sont donc ordonnées pour pallier aux pertes et servir de renforts pour les troupes mobilisées. Les chevaux sont particulièrement recherchés durant cette période. En vertu des lois et des textes en vigueur sur les réquisitions militaires, « il est ordonné à tout propriétaire de tous chevaux existant sur le territoire de la commune, ayant atteint l’âge de 4 ans […] de les présenter ou de les faire présenter sous leur responsabilité, aux jours, heure et lieu indiqués plus bas ».
La volaille ne sera pas réquisitionnée
Les réquisitions en chaîne dans les animaux de bâts de la population angevine fait craindre le pire à la population du département, largement rurale et vivant grâce à l’agriculture et/ou l’élevage. « Le bruit s’est répandu dans les campagnes que le gouvernement songeait à organiser la réquisition de la volaille et les populations rurales sont tout émues de cette menace. Nous sommes autorisés à déclarer que cette nouvelle est dénuée de fondement ».
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