Mardi 28 mars 1916, la conférence des Alliés
La conférence des Alliés s’est ouverte au ministère des Affaires étrangères à Paris. Une foule s’est rassemblée massivement au quai d’Orsay pour acclamer les participants. La séance du matin est consacrée à l’étude des questions d’ordre militaire : « unité d’action, simultanéité des opérations sur les divers fronts, collaboration étroite des armées ». Puis, répartis en commissions, ils examinent les questions d’ordre économique : « ressources financières, main d’œuvre, charbon, etc. ». À l’issue de la conférence, les délégués des pays présents publient un manifeste qui s’adresse à la fois aux nations alliées et aussi « à tous ceux capables de comprendre, amis ou ennemis ». Ce manifeste insiste sur l’adoption à l’unanimité « des résolutions affirmant l’entière communauté de vues des Alliés et confirmant toutes les mesures militaires, diplomatiques et économiques prises pour réaliser une unité d’action sur l’unité de front ».
Mercredi 29 mars 1916, le communiqué officiel du front
Le Journal de Maine-et-Loire publie, chaque jour, les communiqués officiels retraçant l’activité du front. Pour le mercredi 29 mars 1916, le communiqué officiel de 23 heures traitant des événements militaires de Verdun est mis en valeur dans le journal. Il informe qu’« à l’ouest de la Meuse, le bombardement a repris avec violence au cours de la journée sur nos positions depuis Avocourt jusqu’à Béthincourt ». « Vers 15 heures, les Allemands ont déclenché une forte attaque sur notre front Haucourt-Malancourt » mais elle est repoussée par les feux d’infanterie des troupes françaises.
Mercredi 29 mars 1916, la mort du capitaine d’Aragon
Le capitaine d’Aragon du 20e dragons vient de l’École de Cavalerie de Saumur. Il est décoré de la Légion d’honneur et est deux fois cités à l’ordre du jour de l’armée. Envoyé sur le front de Verdun, il est fait chef d’escadrille. Le 10 mars 1916, il prend part à un combat aérien et en revient sain et sauf. Apprenant qu’un appareil de son escadrille est en danger entre les lignes françaises et allemandes, il décide de se porter à son secours en automobile. Mais, sur la route, un obus allemand éclate près de sa voiture, le tuant sur le coup.
Jeudi 30 mars 1916, le général Dubail nommé gouverneur militaire
« Le général Dubail, qui commande un groupe d’armées de l’Est, est nommé gouverneur militaire de Paris, où il remplacera le général Maunoury, dont la glorieuse blessure a affaibli la vue au point de l’empêcher d’exercer cette haute fonction ».
Dimanche 2 avril 1916, la situation militaire en France
Le Journal de Maine-et-Loire publie un résumé de la situation militaire en France selon les informations du communiqué Havas. Il est dit que du 23 au 27 mars 1916, un bombardement intensif et sans interruption s’est poursuivi sur Verdun. Deux offensives de part et d’autres sont lancées : « l’offensive française étant dirigée contre le saillant de la ligne allemande au bois d’Avocourt ; l’offensive allemande contre le saillant de la ligne française à Malancourt ». Il ressort de l’examen des prisonniers et de leurs déclarations « que la 11e division bavaroise, amenée pour l’attaque du 20, contre le bois de Malancourt et d’Avocourt, a du être relevée aussitôt après par suite des pertes subies ».
Dimanche 2 avril 1916, les félicitations aux automobiles
Le général Joffre félicite vivement les formations automobilistes du front de bataille. Il déclare : « depuis la reprise des opérations actives dans la région de Verdun, le service automobile a fourni un très gros effort pour assurer les transports de troupes et de ravitaillement avec la plus grande régularité et dans un ordre remarquable ».
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