L’entrée en guerre de la Roumanie et de l’Italie
C’est une nouvelle « depuis longtemps pressentie » : la Roumanie s’engage auprès des Alliés dans le conflit mondial. Après de longues négociations, cette victoire diplomatique de l’Entente laisse entrevoir un nouvel espoir pour la fin de la guerre. Refusant de recevoir l’envoyé extraordinaire de Guillaume II à Bucarest, le roi de Roumanie prend part à la stratégie occidentale, qui ne dupe finalement personne. Dans un commentaire de la presse allemande parue dans la Gazette de Francfort, les plans Alliés sont décryptés à juste titre en ces termes : « Le nouveau plan de l’Entente, qui a pour but la séparation de la Bulgarie et de la Turquie des États centraux d’une part, et l’anéantissement de l’Autriche-Hongrie d’autre part, fixe le point culminant de la guerre mondiale en Orient. L’issue de cette entreprise décidera peut-être de la fin de la guerre ». Selon le Journal de Maine-et-Loire, c’est bien la perspective de se ranger du côté des vainqueurs qui décide de l’entrée en guerre de la Roumanie : « Si la Roumanie se range aujourd’hui en bataille à côté des Alliés, c’est qu’elle est convainque de leur victoire et de la défaite de l’Allemagne, de l’Autriche-Hongrie et de leurs complices Turcs et Bulgares ». Dans un effet de diabolisation, le quotidien angevin met également en avant la corruption de l’Alliance : « la pression exercée à Bucarest par les empires centraux, l’argent répandu par leurs agents dans certains milieux parlementaires et la presse soudoyée, les menaces multipliées à la dernière heure ont été sans résultat ».
L’entrée en guerre de l’Italie contre l’Allemagne le 27 août 1916 est quant à elle plus discrète. Le quotidien insiste notamment sur les relations économiques qui subsistent encore entre le pays et l’empire germanique. C’est, semble-t-il, uniquement la signature de conventions économiques préjudiciables à l’Italie qui pousse le pays à se rallier à l’Entente. Néanmoins, la péninsule italienne représente un intérêt stratégique indéniable de par son interface avec les Balkans et l’empire Austro-hongrois.
« La journée est bonne et ouvre aux Alliés de nouveaux et rassurants horizons ».
La nomination d’Hindenburg à la tête de l’état-major allemand
La nomination d’Hindenburg à la tête de l’état-major allemand le 29 août provoque une vive surprise dans le pays car le maréchal « ne connaît rien à la stratégie ». À défaut d’être un militaire reconnu, Hindenburg sait gagner la faveur des foules, si bien qu’il devient « l’idole du peuple allemand ». D’après le quotidien angevin, « sa désignation ne peut être due qu’à des motifs politiques » car Guillaume II cherche à tout prix à « calmer les angoisses et l’irritation croissante du pays ». Afin de répondre à l’engagement de la Roumanie sur le front oriental, l’une des premières actions d’Hindenburg consiste à « préparer une contre-offensive » et à rassembler « toutes les réserves disponibles de tous les fronts », qui seront finalement contrées par l’intervention roumaine le 1er septembre.
Le rapport des délégués de la Croix-Rouge sur les prisonniers de guerre français en Allemagne
Le rapport des délégués de la Croix-Rouge sur le sort des prisonniers de guerre français en Allemagne paraît le 31 août 1916. Décrivant les nombreux efforts diplomatiques déployés entre l’organisation et le gouvernement de Berlin, l’article insiste sur trois points précis, à savoir les conditions de travail des soldats français dans les mines, les usines et les marais allemands. « La question des mines est très importante puisqu’un nombre considérable de prisonniers français sont forcés d’y travailler ». Répartis entre une soixantaine de sites, le rapport fait état du traitement des soldats et de leur vie quotidienne au service de l’économie allemande. « 40% environ des prisonniers ont déjà dû être évacués par accidents, maladie, faiblesse, inaptitude au travail », et il leur est « interdit d’écrire à leurs familles l’endroit […] et le travail qu’ils font ». De plus, « les hommes qui refusent de travailler 12 heures par excès de fatigue sont obligés de rester dans la mine » jusqu’à la fin du temps qui leur est ordonné.
Deux allemands s’évadent d’Avrillé
Jeudi 31 août 1916 au soir, deux allemands employés aux travaux agricoles ont prennent la fuite du cantonnement situé à Avrillé. Leurs noms et une description physique sont ainsi élaborés afin de les retrouver.
Pierre Delaunay rejoint les collections de la ville d’Angers
Plusieurs tableaux, esquisses et une série de dessins du peintre angevin Pierre Delaunay sont achetés par l’État et la ville d’Angers dont les Jardins de la Villa Médicis, Intérieur de l’Église de Pontecroix. Mort au combat au mois de juin 1915, la mémoire de l’artiste reçoit ainsi une « consécration officielle ».
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