Groupe angevin de l’Union Française pour le Suffrage des Femmes
Les revendications politiques de la gente féminine s’accentuent durant les derniers mois de la guerre. À la recherche de reconnaissance pour les efforts fournis durant la guerre ou désirant simplement faire évoluer la société française, les femmes réclament le droit de vote. Encouragées par la victoire des Allié[e]s dans leur pays d’origine, les Françaises développent un mouvement national qui soutient leur cause jusqu’en province, et notamment en Anjou. Le groupe angevin de l’Union Française pour le Suffrage des Femmes est crée sur le modèle parisien, dont la guerre n’a pas interrompu l’activité de propagande. À la suite du congrès national, « le groupe angevin a décidé de reprendre son travail de propagande inlassable […] Dans un commun accord les membres présents à cette réunion ont décidé de poursuivre un travail de propagande très active, afin d’achever de gagner l’opinion à leur juste cause et d’arriver à un résultat tangible […] : le vote de la loi accordant aux femmes le droit de suffrage, tel que l’ont obtenu bien des femmes des pays alliés ».
Le salut au drapeau américain
Le 116e régiment américain est regroupé sur le Champ de Mars à Angers pour le salut au drapeau américain. « Une foule sympathique, bien plus compacte que mercredi dernier, est venue saluer la drapeau étoilé et la belle tenue du régiment américain. Ce régiment, on le sait, n’est qu’une unité de dépôt et de remplacement ; il reçoit des États-Unis, des recrues d’instruction inachevée, ainsi que les hommes qui, pour une raison quelconque se sont trouvés séparés de leur corps et n’ont pas encore reçu d’affectation ».
Leurs femmes
L’opinion publique française est très émue par un article, paru dans la revue des Deux-Mondes, consacré aux traitements imposés par les Boches à leurs prisonniers dans des camps de représailles. Le journal angevin La Chronique Angevine de la Croix propose un retour sur ce reportage en insistant sur la cruauté des femmes allemandes. Selon plusieurs témoignages de grands blessés anglais rapatriés dans leur pays, l’attitude de leurs ennemies n’est pas moins détestable que celle de leurs hommes. Entassés dans des wagons à bestiaux pendant 46 heures sans boire, ni manger, les soldats britanniques blessés sont à l’agonie et ne reçoivent aucune aide de la part des femmes allemandes qui répondent à leur soif par ces propos : « nous ne nous occupons que des blessés ou malades allemands. Les Français, les Anglais et les Belges n’ont qu’à crever de faim. C’est assez bon pour eux […] Alors les infirmières, sur des ordres de ton militaires, en des mouvements d’ensemble parfaitement réglés, les renversent et en répandent le contenu sur le sol en éclatant de rire ».
La carte du pain
« À partir de mercredi prochain, 1er mai, la carte d’alimentation reçoit son application à Angers. On a pu craindre pendant quelques temps que la complexité des opérations d’échange des coupons contre les feuilles de tickets de pain n’entraîne quelques difficultés : Mais l’Administration municipale a trouvé auprès de Mesdames les boulangères et Messieurs les boulangers, une bonne volonté qui a contribué grandement à les aplanir ». L’opposition de la mairie contre l’établissement de la carte du pain est donc restée sans suite. « Mais sans avoir à envisager dès maintenant une augmentation du pain quotidien, acceptons toutes les privations, en pensant que c’est notre seul moyen à nous, gens de l’arrière, de participer à la Défense nationale ».
Retour à la liste des actualités