Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Semaine du 29 juillet au 4 août 1918

Le Journal de Maine-et-Loire (72 JO 128) continue de suivre la progression de l’offensive victorieuse des Alliés dans le Nord de la France. Les nouvelles restent toujours au beau fixe pour les troupes de l’Entente qui prennent l’ascendant sur l’armée allemande sur les bords de l’Aisne. Une fois de plus, la France échappe de peu à l’invasion germanique. Grâce aux troupes américaines venues renforcées les ranges alliés, la conduite de la guerre est largement facilitée. Tous les honneurs sont rendus aux autorités militaires américaines présentes sur le front mais aussi à l’arrière. La bonne marche de la guerre profite notamment à certaines familles françaises, nouvellement taxées sur leurs bénéfices de guerre, et la municipalité d’Angers engage quelques aménagements.

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Nos troupes continuent leur marche victorieuse sur un front de 50 kilomètres

La suprématie de l’offensive alliée sur l’armée allemande devient chaque jour plus effective. « Au cours de la journée, nos troupes refoulant les arrières gardes ennemies, ont continué leur marche victorieuse sur un front de 50 kilomètres environ en direction de la Vesle. Sur notre gauche, nous bordons les rives sud de l’Aisne et de la Vesle depuis Soissons jusqu’à Fismes dont les Américains tiennent les lisières ». Chaque communiqué militaire officiel apporte son lot de description quotidien des assauts alliés, dont le dernier mot est : « aujourd’hui, comme aux jours d’angoisse d’août 1914 nous pouvons répéter le cri d’invincible espoir de nos père : Dieu protège la France ! ».

Les Américains et le Préfet : protocole démocratique

Soucieux de fêter l’independance Day , le préfet d’un département voisin de Paris, « avait organisé une réception au chef-lieu où il avait invité les autorités et les militaires américains d’un camp d’aviation tout proche. Les autorités vinrent en tenue de guerre, laquelle se limite […] à la jaquette. M. le préfet les reçut froidement : il avait revêtu son uniforme de gala […] Quand les américains arrivèrent, le groupe préfectoral scintillait comme un disque sur un horizon terne ». Impressionnés par la prestance des élus français, les Américains répondent à la politesse en invitant à leur tour le préfet. Sur le carton est alors noté : « M. le préfet et son état-major ».

La perception des bénéfices de guerre à Angers

Alors qu’il devient difficile pour les Angevins de se fournir en produits de première nécessité, l’imposition sur les bénéfices de guerre commence à être levée. Si la guerre profite bien à quelques uns, cet avantage est vite repris par les autorités. « Le Maire d’Angers, fait savoir que les rôles de la Contribution extraordinaire sur les bénéfices de Guerre (Perceptions rive gauche et rive droite) rendus exécutoires par M. le Préfet, sont mis en recouvrement entre les mains des Percepteurs à partir du 4 août 1918, et que tout contribuable est tenu d’acquitter dans les délais impartis, les sommes pour lesquelles il y est porté ».

Enquête de terrain pour la municipalité d’Angers

« Le Maire d’Angers, fait savoir qu’une enquête de commodo et incommodo sera ouverte à l’effet d’obtenir l’autorisation d’installer dans un terrain situé rue Ernest-Mourin, une scie à Grumes actionnée par une locomotive à vapeur ». Toutes les pièces du dossier sont consultables par les habitants pendant huit jours et ces derniers peuvent faire part de leurs observations quant aux projets.

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