Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Informations sur le nouveau logiciel pour les archives en ligne et les inventaires

Les signets dans les registres paroissiaux et d'état civil et les permaliens sont en cours de reprise. Ils seront disponibles début juillet. Merci de votre compréhension.

Semaine du 29 novembre au 5 décembre 1915

Le Républicain de Maine-et-Loire annonce la nomination à la tête des armées françaises du général Joffre. Il propose également un dessin sur l’arrivée des permissionnaires à Angers. Ceux-ci bénéficient d’un congé de courte durée qu’ils peuvent apprécier dans les villes françaises où ils sont envoyés.

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Le général Joffre est nommé Commandant en chef des Armées françaises

Un rapport réalisé par le général Gallieni souligne qu’en cas de conflit sur plusieurs fronts, le Gouvernement français « désigne un adversaire principal contre lequel doit être dirigée la plus grande partie des forces nationales ». Il « répartit en conséquence les moyens d’action et les ressources de toute nature et les met à disposition des généraux chargés du commandement en chef sur les divers théâtres d’opérations ». Mais dans le contexte actuel, « l’unité de direction est indispensable à la conduite de la guerre et ne peut être assurée que par la présence à la tête de toutes nos armées d’un seul chef responsable des opérations militaires ». Ainsi, le général Joffre, commandant en chef des armées du Nord-Est, est nommé commandant en chef des armées françaises. Le généralissime doit conduire toutes les armées sauf « les forces en action sur les théâtres d’opérations relevant du ministère des colonies, du général commandant en chef les forces de terre  et de mer en Afrique du Nord et du général et du commissaire du gouvernement de la République au Maroc ».

L’éducation des Aveugles de la Guerre par la méthode de Mlle Mulot

Le docteur Monprofit, chirurgien chef de l’ambulance chirurgicale automobile n°3, réalise, au cours d’une séance de l’Académie de médecine, une communication sur les aveugles de la guerre selon la méthode de Mlle Mulot. Le médecin connait le sujet car il l’a étudié longuement il y a 25 ans. Aujourd’hui, avec les dégâts de la guerre, son attention se porte de nouveau sur « ces malheureux adultes qui sont brusquement plongés dans la cécité ». Pour M. Monprofit, le non-voyant doit retourner et évoluer dans son milieu familial et social qu’il connait déjà. « Pour cela deux résultats sont à obtenir » : permettre à l’aveugle de continuer sa profession et rétablir ses relations avec le monde extérieur. L’aveugle le pourra par l’intermédiaire de deux moyens : « ou bien il se fera instruire dans le système d’écriture le plus répandu dans le monde des aveugles, le système cryptographique de Braille ou écriture par groupement conventionnel de points en relief » ou bien « il apprendra uniquement ou en complément […] l’écriture vulgaire en relief ». Pour le médecin M. Monprofit, il est absolument important de relier l’aveugle au monde des voyants. C’est pourquoi, il conseille vivement l’usage de l’écriture vulgaire en relief pour les « aveugles de guerre ». C’est ce que propose la méthode de Mlle Mulot. Cette dernière imagine un guide, constitué d’une tablette de cuivre et creusée par des petites cases. Avec un buvard placé sur ce guide et accompagné d’un stylet métallique, l’aveugle peut creuser des trous et former une lettre. Cette technique lui permet de communiquer à la fois avec les voyants et les non-voyants.

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