Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Des documents hypothécaires temporairement inaccessibles

Depuis le 31 mars, les registres d’ordre hypothécaires (tables alphabétiques et leurs registres indicateurs, répertoires de formalités) des bureaux de Baugé et Segré sont temporairement inaccessibles, en raison de leur numérisation.

Semaine du 3 au 9 juillet 1916

Les troupes franco-anglaises lancent une offensive féroce sur la Somme. Si les attaques des premiers jours semblent glorieuses, ce fut un désastre pour les Anglais, à tel point que l’on parle aujourd’hui du « jour le plus sanglant » de l’histoire anglaise. Le Patriote de l’Ouest (89 JO 54) réalise, cette semaine, un panorama des premiers jours de la bataille lancée dans la Somme.

Temps de lecture :  min.

Lundi 3 juillet 1916, l’offensive franco-anglaise sur la Somme

L’offensive franco-anglaise s’est déclenchée samedi 1er juillet 1916. À la fin de la journée, les troupes alliées occupent la 1ère ligne ennemie sur 40 kilomètres. Dans un premier temps, l’attaque anglaise « s’est développée sur un front de 25 kilomètres ». Les troupes anglaises prennent « les villages fortement organisés de Montauban et de Mamers ». Concernant les Français, la journée de dimanche est relativement bonne car les troupes réussissent à prendre le village de Curlu, là où l’ennemi résistait fortement. D’autres villages sont aussi tombés. Le journal souligne bien que « c’est un fait significatif que du premier coup nous ayons enlevé plusieurs villages ». Les premiers chiffres commence à tomber et établissent à 5 000 le nombre de prisonniers allemands faits par les troupes françaises, un chiffre à ajouter au total réalisé par les troupes anglaises qui forme un « coquet ensemble de près de 8 000 hommes non blessés capturés ». Tous les rapports montrent « que l’ennemi perd non seulement des hommes et des canons mais perd aussi la foi dans le succès ». Cette offensive suscite de vives espérances en France et en Angleterre. Les premiers résultats rappellent ceux des offensives lancées en Champagne et en Artois en 1915, pour autant, le journal espère que cette fois les offensives iront plus loin. Cependant le contexte n’est plus le même, les alliés de la France progressent considérablement : « les Russes bousculent les Autrichiens au sud de Dniester », « les Italiens viennent de maitriser l’offensive autrichienne ». Il faut avoir confiance « sans manifester ni impatience, ni hâte de conclure ».

Lundi 3 juillet 1916, la victorieuse avance russe

Alors que l’offensive franco-anglaise démarre relativement bien, les Russes poursuivent avec succès leur avancée. Ils prennent le centre stratégique de Koloméa en Galicie. La dépêche informe de la rapide retraite des Autrichiens, pour autant, ils « auraient laissé aux Russes un matériel considérable et des prisonniers dont le nombre atteindrait vingt mille ».

Mercredi 5 juillet 1916, M. Lloyd George, ministre de la Guerre anglais

Le portefeuille de la guerre est remis à Lloyd George. Le comte de Derby prend lui le poste de sous-secrétaire d’État à la Guerre.

Jeudi 6 juillet 1916, la bataille de la Somme

Le correspond de guerre du Daily Mail envoie à son journal le récit des combats sur le front de Picardie : « nous en sommes, ce matin, au troisième jour de la bataille. J’ai pu pénétrer dans le village même de Fricourt et gagner la lisière du bois, à cinq cents mètres de l’endroit où notre infanterie terminait précisément sa brillante attaque contre ce secteur allemand ou du moins ce qui en restait après notre offensive de l’avant-veille.  Les troupes du Midland et du Nord de l’Angleterre menaient l’attaque, les unes au nord et les autres au sud et se rejoignirent à midi à la base de l’éperon occupé par les Allemands. Manœuvre qui fut exécutée avec beaucoup d’habileté. Les régiments opérant au sud venaient du village de Mametz, récemment pris et balayèrent le bois qui se trouvait devant eux, en arrière du bas de Fricourt proprement dit. Nos autres forces furent arrêtées un instant par le feu d’une mitrailleuse cachée sur le flanc du coteau. On percevait distinctement son tic-tac rageur, qui éclatait dès qu’un groupe de nos hommes venait à se montrer. Elle paraissait presque impossible à repérer. Mais l’embarras fut de courte durée. Nos troupes dépassèrent bientôt la mitrailleuse, franchirent la zone découverte et envahirent les tranchées ».

Dimanche 9 juillet 1916, les « Marraines » françaises ne pourront plus écrire à leurs filleuls prisonniers

La Croix-Rouge de Berlin informe le Comité international s’occupant des prisonniers de guerre à Genève qu’une ordonnance impériale interdit l’expédition des lettres de marraines aux prisonniers français en Allemagne.

Retour à la liste des actualités
Retour en haut de la page