Nos troupes reprennent du terrain et font des prisonniers
La réaction des troupes alliées face au lancement de l’offensive allemande a été immédiate et très bien ordonnée par le commandement militaire unique. L’assaut de l’armée ennemie est assez vite absorbé par les troupes franco-britanniques qui peuvent désormais planifier une riposte générale et refouler l’armée allemande. Durant la semaine du 3 au 9 juin, cette contre-attaque est mise en application et apporte ses premiers résultats. Nos troupes reprennent du terrain et font de nombreux prisonniers. « Entre l’Ourcq et la Marne, une attaque menée par les troupes franco-américaines, nous a permis d’avancer notre ligne d’un kilomètre environ dans la région de Veuilly, Laporterie, Russiares : 270 prisonniers dont 10 officiers sont restés entre nos mains ».
Un sous-marin allemand sur la côte américaine
Les tentatives d’intimidation de la flotte allemande dans l’Atlantique ne sont pas atténuées. « Un sous-marin allemand a coulé huit navires de petit tonnage » sur la côte américaine. « Les Boches coulent toujours avec la même désinvolture que par le passé. Lorsqu’un officier boche aborde une des goélettes qui furent la proie de l’ennemi, il demanda le manifeste du bord : il inspecta ensuite le navire et, comme s’il se fut agi d’un navire transportant des munitions, il donna dix minutes à l’équipage pour prendre des embarcations et fit couler le navire avec des bombes ». La cible du sous-marin allemand n’est en rien apparentée à l’armée américaine et transporte du charbon à destination de Portland. L’expédition de la flotte ennemie est donc dépourvue d’un objectif purement militaire. 48 survivants réussissent à réchapper de l’abordage et « la moitié des survivants sont restés prisonniers durant plusieurs jours à bord du sous-marin ».
Avis aux agriculteurs de Maine-et-Loire
Le manque de main-d’œuvre est un phénomène récurrent dans les campagnes françaises et la mobilisation des hommes sur le front paralyse la production agricole du pays. Malgré les mesures du gouvernement en faveur des professions exploitantes mobilisées et l’emploi des prisonniers de guerre, la situation change peu. Les autorités appellent désormais les agriculteurs des différentes régions françaises à embaucher les réfugiés qui ont trouvé de l’aide dans leur département. « Un grand nombre de réfugiés des départements envahis sont actuellement en résidence à la maison des réfugiés de la rue Saint-Serge à Angers. La plupart sont des agriculteurs ou ouvriers des professions connexes qui peuvent rendre les plus grands services dans les campagnes […] Il y a non seulement un grand intérêt pour les cultivateurs de Maine-et-Loire à chercher là, le supplément de main-d’œuvre qui manque, mais il y a un devoir à remplir en donnant à nos frères du Nord, le moyen de gagner honorablement leur vie, après les affreuses souffrances endurées ».
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