Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Des documents hypothécaires temporairement inaccessibles

À partir du 31 mars prochain, les registres d’ordre hypothécaires (tables alphabétiques et leurs registres indicateurs, répertoires de formalités) des bureaux de Baugé et Segré seront temporairement inaccessibles, en raison de leur numérisation.

Semaine du 3 au 9 mai 1915

L’hebdomadaire Le Conseiller de l’Ouest (27 JO 18) et le quotidien L’Ouest (87 JO 12) rendent compte de la vision des États-Unis sur le conflit. Une fois de plus, les sous-marins allemands sévissent. Après de multiples contestations, le torpillage du « Lusitania » entraine de vives réactions notamment celle de la première puissance mondiale, qui peut faire basculer à tout moment la situation actuelle de la guerre.

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La lutte continue plus âpre que jamais dans les Karpathes

À partir du 1er mai 1915, une grande offensive germano-autrichienne est lancée sur le front de l’est. Les Allemands apportent des renforts aux Autrichiens. Le communiqué russe le souligne : « nous avons pu nous convaincre de la présence d’éléments de troupes allemandes en faisant pour la première fois leur apparition sur le front des Carpathes ». Dans les Carpates, les troupes de la Triple Alliance attaquent sur plusieurs points le front comme l’évoque le communiqué officiel : « près de Lapuszno, l’infanterie ennemie s’est approchée à 200 pas de nos tranchées ». « Des éléments ennemis ont réussi à passer la rive droite de la Dnajec ». Mais principalement le journal montre que toutes les attaques austro-allemandes sont repoussées par les Russes.

Les États-Unis

Le Conseiller de l’Ouest réalise un encart sur la place des États-Unis dans le conflit. Il s’interroge sur « l’attitude résignée de la grande République américaine » et explique que « ce que nous prenons pour de l’hésitation, pour de la froideur même, c’est le résultat de la doctrine de Monroë qui interdit toute sympathie trop affichée qui pourrait faire croire à une alliance future ». Il souligne que les États-Unis « n’interviendront jamais dans un conflit européen » malgré leur « sympathie indéniable pour la France » sauf « si le Kaiser, persistant dans une politique brouillonne, provocatrice, dont les États-Unis ont eu déjà à se plaindre, mettait en péril la dignité d’un peuple qui ne désire que la paix ». 

Alors que Le Conseiller de l’Ouest n’évoque pas dans son journal un fait important : le torpillage du « Lusitania », le quotidien L’Ouest revient, lui, largement dessus. Le « Lusitania », paquebot transatlantique britannique, est torpillé par un sous-marin allemand le 8 mai 1915. Parti de Liverpool, le bateau transportait 2 150 passagers à son bord comprenant de nombreux citoyens américains. Suite à son torpillage, il coule auprès des côtes irlandaises en 18 minutes et emporte avec lui 1 447 personnes. Cet événement provoque une vague d’indignations dans les pays européens mais aussi aux États-Unis. L’Ouest écrit à ce propos que « tous les Américains, quelle que soit leur opinion, qualifient l’armée allemande "d’infernale, d’infâme et d’incroyable" ». Roosevelt déclare « qu’aucun règlement international ne pouvait excuser des faits qui ne peuvent être regardés que comme des actes de pirateries ». Que feront les États-Unis ?

Le conseil de révision de la classe 1917

Le préfet de Maine-et-Loire lance un arrêté pour les opérations du Conseil de révision pour la formation de la classe 1917, l’inscription et la révision des hommes réformés entre le 2 août et le 31 décembre 1914 et de ceux des classes 1913, 1914 et 1915 qui ont été ajournés à un nouvel examen. 

L’article 2 oblige tous les maires ou leurs adjoints à assister aux séances du Conseil de révision. L’article 4 avertit que tous « les jeunes gens qui n’obéiront pas à l’ordre de comparaitre, sans justifier au Conseil de révision, par l’intermédiaire des autorités locales, des motifs légitimes de leur absence, seront inscrits sur la première partie de la liste de recrutement comme bons absents ». Enfin l ‘article 8 prévient que « tout individu de la classe de recrutement qui paraîtra s’être mutilé ou avoir provoqué une infirmité, soit temporaire, soit permanente, dans le but de se soustraire à ses obligations militaires, sera déféré aux tribunaux ». 

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