Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Horaires de fin d'année

Les Archives départementales seront ouvertes de 9h à 16h30 (au lieu de 17h) les 24 et 31 décembre. La salle de consultation sera fermée du 25 décembre au 1er janvier.

Semaine du 30 avril au 6 mai 1917

Le Mercure Segréen (80 JO 6) retrace les principales considérations politiques et sociales de cette semaine. Alors que l’Espagne lutte avec les interventions allemandes dans son territoire, l’armée française fait face à de nouvelles permutations. Le général Pétain est promu à l’État-major général et une nouvelle réglementation en faveur des permissions agricoles est rappelée. Les Segréens se mobilisent quant à eux pour venir en aide aux familles victimes de la guerre dans le Nord de la France.

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Le général Pétain est nommé chef d’état-major général

L’ascension du général Pétain au sein de l’armée française se fait encore plus nette. Les soldats lui sont dévoués sur le front et il s’attire les faveurs du haut commandement militaire qui le nomme bientôt chef d’État-major général : « sur la proposition du ministre de la Guerre, le conseil a décidé de rétablir le poste de chef d’État-major général au ministère de la Guerre. Ce poste sera confié au général Pétain ».

Que va faire l’Espagne ?

Suite aux différentes affaires d’espionnage, le Temps souhaite que l’Espagne réagisse avec la plus forte intensité aux manœuvres allemandes en leur déclarant la guerre. Le blocus des côtes espagnoles nuit particulièrement au commerce de la péninsule ibérique et ternit l’image de ce pays neutre, qui accorde encore le bénéfice du doute à la marine allemande : « malgré les efforts de sa propagande, l’Allemagne ne parviendra pas à leurrer indéfiniment l’esprit chevaleresque des Espagnols […] C’est la vie commerciale du pays qui fait les frais de cette crédulité ». L’Espagne répugne à sortir de sa neutralité mais les plus optimistes gardent espoir : «  pour notre part, nous attendons cette heure avec impatience et en toute sérénité. M. Wilson […] a reconnu que le moment était venu où les neutres ne pouvaient persévérer dans l’abstention sans abdiquer et sans perdre tous droits à participer au règlement du conflit. L’Espagne, qui aspirait au rôle de médiateur, ne s’exclura pas elle-même de la conférence de la paix ».

Pour les rapatriés aux habitants de Segré

Les combats dans le Nord de la France continuent à faire rage après la double offensive franco-britannique sur Arras et Reims. Les civils ayant échappés au conflit sont désormais les victimes des pillages et des destructions de l’armée allemande dans sa retraite. Un appel au préfet de Maine-et-Loire est lancé, ainsi qu’à l’«habituelle et inépuisable générosité » de la population angevine, afin d’accueillir des familles de rapatriés dans le département. Les dons sont récoltés pour « recevoir un plus grand nombre de rapatriés et les installer au fur et à mesure de leur arrivée ». Les provinces sont largement sollicitées à l’arrière pour pallier aussi bien l’effort de guerre et la protection des civils présents sur le front. « Anticipant sur les convois qui nous sont destinés, vingt rapatriés ayant de la famille parmi nos réfugiés, nous sont arrivés ces jours-ci, par Évian, après cinq ou six jours d’internement avant leur départ et quinze jours de voyage. Ils sont venus retrouver un mari, un père ou une mère, des frères et des sœurs […] Si vous aviez pu être témoins de leur arrivée à la cité, des larmes versées, de l’accueil que tous faisaient à leur compatriotes et parents, vous eussiez été récompensés de vos libéralités ». La mission des Angevins est dorénavant de faire oublier les mauvais jours à ces familles et redonner la santé à ces pauvres enfants, dont la nourriture quotidienne se compose de riz, d’haricots et d’eau.

Les permissions agricoles

Seuls les agriculteurs de profession mobilisés sur le front peuvent prétendre à une permission agricole au printemps 1917. Cette catégorie inclue les propriétaires exploitants, les fermiers et les métayers. « Sa durée moyenne est de quinze jours, mais peut être écourtée (jusqu’à huit jours) ou allongée (jusqu’à trente jours) en raison […] de la superficie exploitée ». La permission agricole remplace la permission de détente, d’une durée de sept jours, à laquelle l’homme a droit dès le 4 mars 1917. Les autorités attirent donc l’attention des militaires pouvant prétendre aux permissions agricoles, à ne pas les demander. « Tout permissionnaire agricole a droit à la gratuité de son voyage, aller et retour, quelque soit le nombre de permissions agricoles dans l’année ».

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