Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Horaires de fin d'année

Les Archives départementales seront ouvertes de 9h à 16h30 (au lieu de 17h) les 24 et 31 décembre. La salle de consultation sera fermée du 25 décembre au 1er janvier.

Semaine du 31 décembre 1917 au 6 janvier 1918

L’Ami du Peuple (6 JO 12) relate d’une manière ordinaire les événements de cette première semaine de l’année 1918, en traitant les questions diplomatiques relatives au changement de régime de la Russie, les récits de tranchées et la conduite de la guerre par les généraux français. Si la situation militaire sur le front reste bloquée sur certains points stratégiques que ni l’un ni l’autre des partis ne souhaitent abandonnés, la Première Guerre mondiale est en passe de trouver une issue pacifiste au règlement du conflit.

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L’Allemagne refuse d’évacuer les territoires occupés

Le rapprochement de la Russie avec l’Allemagne se fait de plus en plus pressant. Les deux partis commencent à négocier sur les revendications territoriales par délégués interposés. Le démantèlement de l’empire des tsars n’a pas encore délimité de frontière absolue sur le front oriental et l’armée allemande refuse d’évacuer les territoires occupés par ses troupes sur cette bordure. « Il se confirme, au sujet du retour des délégués russes de Brest-Litovsk à Petrograd que, si l’Allemagne consent à évacuer la Russie blanche, elle se refuse, par contre, à retirer ses troupes de base telles que Riga et Libau avant que la paix générale soit signée ».

Le maréchal Joffre à l’Académie

« Le maréchal Joffre a informé officiellement qu’il posait sa candidature au fauteuil de M. Carétie » à l’Académie française. L’officier et stratège militaire profite de son prestige et de sa popularité pour rallier l’élite intellectuelle du pays. Il sera officiellement reçu le 14 février 1918.

Une bonne aubaine : une histoire de sanglier

Le chanoine Ballu fait part au journal l’Ami du Peuple d’une conversation entretenue avec un camarade mobilisé sur le front, racontant une anecdote peu ordinaire des tranchées : celle d’un festin de sanglier. « Cependant, il y avait un grand émoi pendant la nuit ! Vers deux heures du matin les sentinelles entendent en avant de leur poste dans les fils barbelés un bruit inaccoutumé, comme celui des fils de fer qu’on coupe ou qu’on arrache […] Elle trouve un cadavre percé de vingt balles, celui d’un énorme sanglier qui s’était empêtré dans le réseau […] « Il pesait 107 livres de viande » me disait hier soir avec fierté un poilu à qui j’offrais une cigarette d’Angers et qui me narrait cette bonne aventure ». Les yeux luisants, le soldat salivait au souvenir du ragoût mijotant. « Nos soldats sont des enfants, une bonne aubaine comme celle-là leur fait oublier quinze jours de misères dans les tranchées ».

Assassinat de trois français en Russie

« À Petrograd, des cortèges défilent dans les rues acclamant la conclusion des préliminaires de paix, et les multiples missions allemandes qui arrivent dans la capitale y sont reçues avec de scandaleux égards. Au même moment en Sibérie, les maximalistes qui se sont emparés d’Irkoutsk y ont commis des violences sans nom. Non contents de mettre le feu aux bâtiments de la ville, ils ont assassiné de paisibles citoyens russes et en outre trois français : deux négociants et un agent consultaire [sic] ».

Le général Pétain : anecdote biographique

Un éditeur militaire reçoit un jour une commande basée sur le récit de la vie du général Pétain. Ce dernier s’adresse donc à l’officier français et lui demande de lui fournir quelques éléments autobiographiques pour agrémenter son travail. Pétain réplique alors froidement « par l’envoi d’un bulletin aussi sec qu’en extrait d’état-civil … : « Pétain, général de division – Né le 24 avril 1856 – Mort le … ». Cette anecdote est légendaire, est en tout cas bien la manière de l’homme ».

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