Il est bien tard pour verser notre or
L’État fait appel à la population française pour qu’elle investisse son épargne dans des bons de la Défense nationale. Depuis le lancement, l’or récolté atteint un milliard de francs. La somme est considérable « mais elle ne représente pas, cependant, plus du quart de la réserve d’or que les particuliers possédaient avant qu’on ne leur demandât de la verser ». Il reste de l’or entre « les mains de ceux qui [le garde] stérile au fond de leur tiroir ». Le journal s’adresse particulièrement à eux et leur dit : « réfléchissez vous-mêmes et jugez, l’État a besoin de votre or pour le montrer, pour arriver à prouver qu’il existe, et pour acheter ainsi, chez les peuples neutres, ces armes, ces munitions dont vous entendez parler chaque jour ». L’or récolté par l’État lui est bénéfique en tout point, il lui permet de ravitailler son armée, d’apporter des vivres à la population et surtout de ne pas engager de trop lourds crédits. C’est pourquoi, « il n’est donc pas trop tard pour verser le métal utile à la Nation et pour concilier ainsi son devoir et son intérêt ».
La collecte de l’or
Après avoir encouragé les Choletais qui n’ont pas encore donné leur or, le journal publie le total des versements d’or réalisés dans le département du Maine-et-Loire depuis le 1er juillet 1915. La collecte atteint 22 292 000 francs.
Appel de la Ligue aérienne Française
Une ligue aérienne s’est constituée à Paris sur l’initiative de personnalités remarquables comme M. Louis Barthou, député, ancien Président du Conseil ; M. Maurice Barrès, de l’Académie Française, député, président de la Ligue des Patriotes ; M. Georges Clémenceau, sénateur, ancien Président du Conseil, Président des Commissions des Affaires extérieures et de l’Armée ; M. Ernest Lavisse, de l’Académie Française, membre du Conseil de l’Ordre de la Légion d’Honneur, directeur de l’École Normale ; etc. La ligue appelle tous les Français et toutes les Françaises « à entrer dès maintenant dans ses rangs et à lui apporter, par leur adhésion, un concours aussi moral que financier ». Le but est de « d’accroître sans cesse nos forces d’offensive par nos armées de l’air », de « perfectionner sans cesse nos engins aériens », de « conquérir ainsi l’indispensable suprématie des champs de bataille nouveaux » afin de « doter notre pays de la suprématie de l’air ».
La question du Collège de Jeunes filles
Le maire de Cholet, Victor Marie-Baudry, adresse au ministre de l’Instruction publique une lettre dans laquelle il demande à ce que le Collège de Jeunes Filles de Cholet retrouve sa fonction première. En effet, depuis deux ans, les bâtiments du collège accueillent les services d’une « formation sanitaire gérée par la Société de la Croix Rouge, l’Union des Femmes de France » mais depuis quelques temps, l’hôpital auxiliaire « n’a qu’un nombre insignifiant de blessés ou de malades qui pourraient être facilement installés dans un autre bâtiment inoccupé aujourd’hui ». Aujourd’hui, les parents des élèves demandent que la situation soit rapidement réglée, avant la date de la rentrée scolaire. C’est pourquoi, le maire de Cholet insiste auprès du ministre de « vouloir bien donner les ordres pour faire rendre les bâtiments du Collège de Jeunes Filles à leur destination primitive ».
La Médaille d’Honneur des Épidémies
Mme Sainz, infirmière-major de la Société de Secours aux blessés militaires de l’hôpital auxiliaire à Cholet reçoit la médaille de bronze d’honneur des épidémies. Cette médaille existe seulement depuis le 12 juillet 1916.
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