Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Des documents hypothécaires temporairement inaccessibles

Depuis le 31 mars, les registres d’ordre hypothécaires (tables alphabétiques et leurs registres indicateurs, répertoires de formalités) des bureaux de Baugé et Segré sont temporairement inaccessibles, en raison de leur numérisation.

Semaine du 5 au 11 juillet 1915

Le journal Le Pays Baugeois (90 JO 1) s’improvise outil de propagande destiné à motiver les populations locales afin qu’elles gardent confiance et espoir.

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La campagne de France

Le journal le Times propose des articles sur « les grands exploits de l’armée et de la nation françaises pendant les premières phases de la guerre ». Ces articles paraissent à l’occasion de la « Journée Française » organisée en Angleterre. Le Times revient sur trois grandes batailles « qui ont illustré à tout jamais nos drapeaux : la bataille de la Marne, la bataille de l’Aisne et la bataille de l’Yser ». Même s’il y a d’autres batailles formidables sur le front oriental, « il n’y en est pas, cependant, qui aient été plus sanglantes que la bataille de l’Yser, il n’en est pas qui aient eu, au point de vue des opérations militaires, une importance aussi capitale ». Alors qu’au début de la guerre, la situation n’était pas du tout favorable à l’armée française. C’est elle qui sauve « en même temps nos alliés et la cause de la civilisation ». L’article retrace l’environnement de chacune des trois batailles. Il glorifie le général Joffre ainsi que le général de Castelnau d’avoir sauvé Nancy et d’avoir pu en conséquence lancer une contre-offensive sur la Marne. Ensuite, les combats se concentrent sur l’Aisne. « C’est là, d’Arras à la Bassée et à Ypres, que se livra la plus formidable bataille de la guerre, bataille de trois semaines qui coûta à l’ennemi 250 000 hommes et marqua l’arrêt hivernal des opérations ». Enfin, la bataille de l’Yser, dirigée par le général Foch et secondée par le maréchal French, brise radicalement l’offensive ennemie.

Notre devoir

Le Pays Baugeois publie un article rédigé par Georges Rocher qui évoque une caricature où deux poilus discutent dans une tranchée. L’un dit : « Pourvu qu’ils tiennent ! ». L’autre répond : « Qui donc ? ». « Les civils ! ». En prenant cet exemple, il dénonce les civils qui colportent le pessimisme, précisant qu’il s’agit d’une « véritable désertion civile » et que les « propagateurs sont aussi méprisables que ceux qui ont trahi leur devoir de Français ». La population ne doit pas être défaitiste mais au contraire, maintenir l’espoir. L’auteur précise que l’« héroïsme tranquille », la « confiance inlassable » et l’« entrain incomparable » dont les soldats font preuve doivent servir de leçon à la population. Il ajoute qu’il ne faut pas écouter les pires nouvelles que certains « bavards odieux » du front écrivent, il faut comprendre que « le progrès est lent, soit, mais il est constant et le temps qui travaille avec nous et pour notre seule cause, prépare à notre action un succès décisif ».

Les accapareurs de pièces d’or

La préfecture de Maine-et-Loire avertit la population locale, que des maisons étrangères recherchent de l’or en vue de l’exportation. Mais ces agissements « se lient à des manœuvres de nos ennemis en vue d’accroître à notre détriment leurs réserves métalliques et de déprécier notre civilisation financière ». Les personnes qui achèteraient de l’or à prime s’exposent à des poursuites judiciaires « pour violation de la loi du 4 avril 1915 qui a interdit le commerce avec les Allemands et les Austro-hongrois ». 

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