La mort M. Julien Bessonneau
M. Bessonneau s’est éteint dans son hôtel du boulevard de Saumur, emporté par la maladie. Le Messager de l’Ouest réalise une petite biographie sur ce grand homme. Il est né à Saint-Clément-de-la-Place en mars 1843. « Au cours d’une vie entièrement consacré au travail et à la philanthropie », il a acquis plusieurs et diverses fonctions remarquables. Il était : « administrateur de la Société Anonyme des Filatures, Corderies et Tissages d’Angers », « consul de Belgique », « officier de l’Ordre de Léopold », « officier de l’instruction publique », « maire de Saint-Clément-de-la-Place », « commandeur de la Légion d’honneur », « vice-président de la Chambre de Commerce d’Angers », « officier de l’ordre royal du Cambodge ». Il mit sur place de nombreuses œuvres à destination de ses ouvriers.
Ses obsèques sont organisées dans l’église St-Joseph à Angers lundi 7 août. Une foule s’est amassée devant l’hôtel, boulevard de Saumur et « les feuilles placées devant le grand vestibule de l’hôtel […] » se couvrent de signatures. Puis le char funèbre se dirige vers l’église, accompagné d’une foule importante qui se dresse des deux côtés de la chaussée. De nombreuses personnalités sont présentes, le maire d’Angers M. Blanc ; le président de la chambre de commerce M. Bideau ; les sénateurs M. Bodinier, M. Delahaye et M. Cesbron ; les députés M. Bougère et M. Rabouin ; M. le général Estève ; le commandant de la place d’Angers M. le général Gendron. De multiples autres personnes sont aussi présentes, le journal en donne la liste dans son article. L’église est trop petite pour pouvoir accueillir tous ceux souhaitant assister aux obsèques. C’est pourquoi, la foule investit le parvis, les escaliers, les rues à proximité. La messe est dite par M. le chanoine Malsou et l’absoute est donnée par Mgr Rumeau, évêque d’Angers. Puis, le cortège se dirige vers le cimetière de l’Est où une « émouvante cérémonie » se déroule pour l’inhumation du défunt. Le journal adresse à ses enfants, M. Julien Bessonneau et Mme Frappier, « l’expression douloureusement émue » de ses plus sincères regrets.
« La mort de M. Bessonneau est une perte pour la ville d’Angers et le département de Maine-et-Loire car on peut dire de sa vie comme de celle du sage, qu’elle fut un exemple et une action ».
La prise de Gorizia par les Italiens
La revue L’Illustration revient sur la prise de la ville de Gorizia, dans le Bas-Isonzo par les Italiens. Pour la première fois, « les armées du général Cadorna sont montées à l’assaut après un bombardement suffisant ». Les troupes italiennes, munies « d’une artillerie de premier ordre, dont de nombreuses pièces de gros et de moyen calibres sortant des usines françaises », sont capables de renverser « les obstacles accumulés par l’ennemi et par la nature ». L’ennemi autrichien est surpris par la violence de l’offensive italienne. Il se fait enlever, dans un premier temps, les « deux piliers de la défense de Gorizia » : le mont Sabotino sur la rive gauche de l’Isonzo et le mont Saint-Michel « formant la plus puissante défense du plateau rocheux du Carso ». Les Italiens font « des milliers de Hongrois prisonniers et un énorme butin ». Ensuite, « l’enthousiasme était si grand parmi les troupes, depuis un an dans les tranchées en face de Gorizia, que rien n’arrêta les bersagliers dans leurs assauts ».
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