Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Horaires de fin d'année

Les Archives départementales seront ouvertes de 9h à 16h30 (au lieu de 17h) les 24 et 31 décembre. La salle de consultation sera fermée du 25 décembre au 1er janvier.

Semaine du 7 au 13 mai 1917

La guerre accapare depuis longtemps les colonnes des quotidiens français qui soutiennent avec ferveur la Défense nationale et les soldats engagés sur le champ de bataille. Afin de susciter des vocations et préparer la jeunesse à relayer les combattants, les autorités françaises font l’éloge du sport et cherchent à émouvoir l’opinion en énumérant les destructions du patrimoine français par l’ennemi. Le Pays Baugeois (90 JO 1) reprend cette semaine le discours national et entretient cette haine de l’ennemi.

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Pour la France et par l’éducation physique

Le lieutenant-colonel Bernard, directeur de l’éducation physique et de la P.M. dans la neuvième région, lance un appel à la jeunesse. Cette opération de propagande a pour objectif d’inciter les futurs soldats à un entraînement physique qui les prépare au combat : « tous, vous savez par les récits de guerre, de quelle importance est le développement de la force physique pour le soldat et le chef. Les meilleurs défenseurs de la Patrie sont les hommes qui peuvent le mieux supporter les fatigues, entreprendre les travaux les plus durs, sans succomber à la tâche ». Les combattants ayant déjà pratiqués un sport comme la gymnastique, le tir, la lutte ou la course « ont été les plus grands parmi nos héros […] Ainsi, la force, l’endurance, la souplesse et la vitesse tressent la couronne de la victoire […] Alors devenez forts, les faibles sont trop souvent des inutiles et des lâches ». L’officier intime l’ordre de refonder les sociétés de gymnastique et des sports afin de soumettre les jeunes à un entraînement adapté à leur futur statut de soldat.L’Union des familles de disparus

L’Union des familles de disparus adresse un message à tous ses adhérents qui incite les parents de nos combattants à garder l’espoir de revoir un jour leur proche. Des nouvelles d’Allemagne viennent de leur parvenir et accusent les autorités ennemies de ne pas faire parvenir les messages des prisonniers de guerre : « la preuve est maintenant établie, que malgré les dénégations vaines, les Allemands détiennent depuis plus de deux ans en Allemagne ou en régions envahies, de nombreux prisonniers qu’ils privent de tous moyens de correspondance avec leurs familles et empêchent même de faire savoir à leurs parents qu’ils vivent encore ».

L’Allemagne démocratique

La Révolution en Russie inquiète à juste titre le Kaiser allemand qui vient de promettre des réformes démocratiques à son pays. Ces mesures établissent un droit de suffrage plus étendu et des prérogatives supplémentaires au Reichstag, émanation de la volonté nationale. « Il a été pris au sérieux tant il est vrai que les idées démocratiques gagnent du terrain en Allemagne, en dépit des efforts du militarisme et de l’autocratisme du pangermanistes [sic] ». Une commission est ainsi fondée au Reichstag afin d’apporter des modifications à la Constitution allemande. Cette dernière institue la responsabilité du chancelier devant l’organe de représentation nationale. Désormais, si le chancelier se retrouve en minorité dans son gouvernement, il devra quitter son poste. « C’est presque un coup d’état » et le pays s’achemine vers une monarchie parlementaire.

Représailles

Suite aux bombardements de Châlons et Épernay des 29 et 30 avril 1917, cinq avions sont dépêchés pour aller bombarder la ville de Trêves avec une soixantaine de bombes. Le Pays Baugeois n’approuve pas l’ampleur de la représailles : « c’est très gentil, ce que nous avons fait là », et souhaiterait une plus grande offensive après l’acharnement des Allemands sur les villes de Dunkerque et de Reims. « Reims subit tous les jours des tirs de destruction qui achèvent de transformer en ruines la fière cité historique du sein de laquelle surgissait la plus belle cathédrale du monde […] Nous voudrions que notre aviation s’acharnât sur une ville allemande prise comme cible […] Que signifient quelques bombes lancées sur la ville de Trêves en matière de représailles ? Absolument rien […] Pour l’instant ils gardent le sourire et ils se moquent de nous, ils prétendent que nous n’osons ou ne pouvions pas en faire autant qu’eux. Ils ne comprennent rien à nos scrupules juridiques. Ils ont raison ».

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