Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Semaine du 8 au 14 février 1915

Cette semaine, Le Républicain de Maine-et-Loire (114 JO 5) apporte des informations sur la situation des autres pays européens devant la guerre, ici celle de la Bulgarie. Comme un écho aux événements des semaines antérieures, des voix s’élèvent contre la guerre et prônent la paix.

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Le choix de la Bulgarie

La une du journal présente un article sur la situation actuelle de la Bulgarie. En pleine période de réorganisation militaire, le pays contracte un emprunt de 150 millions de francs auprès de l’Allemagne. Cette dernière autorise ce prêt à condition que la somme allouée soit utilisée à l’achat de matériel de guerre allemand. En fait, « cette combinaison, d’aspect exclusivement financier, avait un but caché moins innocent, c’était de lier la Bulgarie aux nations de proie qui ont déclaré la guerre à l’Europe ». Il s’agit aussi de faire pression sur la Roumanie et de la dissuader d’attaquer l’Autriche-Hongrie. La Bulgarie semble donc se ranger du côté de l’Allemagne et de ses alliés.

Mais, une dépêche Havas affirme que M. Daneff, homme politique bulgare influent, « avait déclaré qu’il optait pour la Triple-Entente et que "la seule issue pour la Bulgarie, si elle voulait réaliser ses aspirations, était de se ranger du côté de la France, de l’Angleterre et de la Russie" ». « Autrement dit, la Bulgarie aurait accepté l’argent allemand, n’aurait pas refusé d’acheter ses armes en Germanie, mais se refuserait carrément à entrer comme la Turquie dans la domesticité de Guillaume II. Voilà un exemple d’indépendance qui ne serait pas banal ». La Bulgarie garde la main pour le moment. L’article souligne ici que le choix et le comportement de la Bulgarie face à l’Allemagne est « encore une bûche allemande ». 

Des députés prussiens réclament la paix 

Selon les journaux anglais, une manifestation des socialistes contre la guerre a lieu à la Diète prussienne. Le député socialiste prussien, Hirsch, déclare que « son parti refusait d’approuver la politique du gouvernement » et réclame, au nom du peuple, la fin de la guerre. Face aux socialistes, les conservateurs déclarent qu’ils souhaitent, certes, la paix mais ils ne veulent pas d’une paix rapide. Pour le moment, « il faut combattre et vaincre » afin de garantir à l’Autriche-Hongrie ce qu’elle souhaite en temps de paix.

Les colis postaux aux armées

Le dépôt du 135e reçoit quotidiennement des colis à destination des soldats sur le front. Le journal se fait l’écho du dépôt en publiant ses instructions pour le transport des colis. Ainsi, il est recommandé aux familles de réduire le poids et le volume des colis, leurs poids ne devant pas être supérieur à 10 kg. Les caisses en bois servant de support aux colis ne sont plus tolérées. Enfin, les liquides et les denrées périssables ne sont pas acceptés dans les colis. Le dépôt du 135e régiment organise désormais un service quasiment hebdomadaire de convoyeurs afin que davantage de colis partent en direction de leurs destinataires.

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