La réponse des Alliés à la note Wilson
Sitôt que les Alliés refusent les négociations de paix avec l’Allemagne, le président des États-Unis engage à son tour une proposition de paix entre les deux partis en tant que pays neutre. Cependant, les efforts diplomatiques de Wilson restent à leur tour sans réponse positive devant l’aveuglement guerrier des nations. Les Alliés « déclarent avoir étudié cette note avec tout le soin exigé par la gravité de l’heure et la sincère amitié qu’ils portent aux Américains ». Ils rendent hommage « à l’élévation des sentiments qui ont fait agir le président Wilson […] pour assurer la paix et la justice à travers le monde », mais la « discussion sur les conditions de paix future suppose d’abord le règlement satisfaisant du présent conflit ». Ce dernier doit avant tout passer par la sauvegarde de l’indépendance des peuples et les droits de l’humanité ». S’ensuit un rappel des objectifs de l’Entente face à l’Allemagne : restauration de la Belgique, Serbie, Monténégro en plus de dédommagements, évacuation des territoires envahis en France, Russie et Roumanie, réorganisation de l’Europe « selon le respect des nationalités et le droit à la liberté de développement économique » ainsi qu’un règlement international garantissant les frontières contre les attaques. Les Alliés veulent également la libération des Italiens, Slaves, Roumains, Tchèques et l’affranchissement des populations soumises à la « sanglante tyrannie turque ». L’Empire ottoman devra ainsi être rejeté hors d’Europe.
L’ultimatum donné à la Grèce
Les intentions du roi de Grèce Constantin ont toujours été « hypocritiquement évasives » au sujet de son engagement dans le conflit mondial. « La comédie continue avec le déguisement des réservistes assassins affublés en civil pour simuler le désarmement exigé par l’Entente et envoyés ailleurs revêtir l’uniforme et remettre, suivant l’ordre de Constantin « baïonnette au canon ». Cette « bouffonne neutralité » paraît être dictée par les représentants du Kaiser qui soutiennent l’armée de 75 000 hommes et de 250 canons à Athènes et se tient prête à rallier le front roumain et serbe. Les délégations alliées ont été expulsées, « l’agression est certaine ».
Les éclipses de l’année 1917
Le journal The Observer fait le vœu que l’année 1917 « soit une année sensationnelle au point de vue militaire » et remarque qu’au point de vue astronomique, les douze mois qui viennent de commencer sont exceptionnellement fournis en éclipses. Il y aura quatre éclipses de soleil et trois de lune, portant à sept le nombre total de phénomènes astraux observés. « Pour retrouver un total de sept éclipses en un an, il faut remonter jusqu’en 1805, plus d’un siècle en arrière ». Le journal poursuit comme tel : « La huitième éclipse – la plus remarquable – […] sera celle du monstrueux militarisme allemand, éclipse définitive, nul en doute ».
La peur du service militaire
Dans la forêt de Brain-sur-Longuenée, on a retrouvé lundi 8 janvier 1917, au Pré de la Loge, le corps d’un homme « pendu à l’aide d’une ceinture verte, à un petit arbuste ». Il habitait avec sa mère et l’avait quittée le 26 décembre « après avoir dit plusieurs fois qu’il se suiciderait. Il avait peur de la visite des réformés ».
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