Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Horaires de fin d'année

Les Archives départementales seront ouvertes de 9h à 16h30 (au lieu de 17h) les 24 et 31 décembre. La salle de consultation sera fermée du 25 décembre au 1er janvier.

Semaine du 8 au 14 janvier 1917

L’Ami du peuple (6 JO 12) retrace la suite des événements diplomatiques de ce début d’année 1917, souhaitant mettre fin au conflit. Après les tentatives de paix allemandes, c’est au tour des pays neutres de tenter de convaincre les Alliés de stopper l’avancée de leurs armées. Les États-Unis assument ce rôle de médiation tandis que l’Entente est menacée par la prise d’opinion grecque.

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La réponse des Alliés à la note Wilson

Sitôt que les Alliés refusent les négociations de paix avec l’Allemagne, le président des États-Unis engage à son tour une proposition de paix entre les deux partis en tant que pays neutre. Cependant, les efforts diplomatiques de Wilson restent à leur tour sans réponse positive devant l’aveuglement guerrier des nations. Les Alliés « déclarent avoir étudié cette note avec tout le soin exigé par la gravité de l’heure et la sincère amitié qu’ils portent aux Américains ». Ils rendent hommage « à l’élévation des sentiments qui ont fait agir le président Wilson […] pour assurer la paix et la justice à travers le monde », mais la « discussion sur les conditions de paix future suppose d’abord le règlement satisfaisant du présent conflit ». Ce dernier doit avant tout passer par la sauvegarde de l’indépendance des peuples et les droits de l’humanité ». S’ensuit un rappel des objectifs de l’Entente face à l’Allemagne : restauration de la Belgique, Serbie, Monténégro en plus de dédommagements, évacuation des territoires envahis en France, Russie et Roumanie, réorganisation de l’Europe « selon le respect des nationalités et le droit à la liberté de développement économique » ainsi qu’un règlement international garantissant les frontières contre les attaques. Les Alliés veulent également la libération des Italiens, Slaves, Roumains, Tchèques et l’affranchissement des populations soumises à la « sanglante tyrannie turque ». L’Empire ottoman devra ainsi être rejeté hors d’Europe.

L’ultimatum donné à la Grèce

Les intentions du roi de Grèce Constantin ont toujours été « hypocritiquement évasives » au sujet de son engagement dans le conflit mondial. « La comédie continue avec le déguisement des réservistes assassins affublés en civil pour simuler le désarmement exigé par l’Entente et envoyés ailleurs revêtir l’uniforme et remettre, suivant l’ordre de Constantin « baïonnette au canon ». Cette « bouffonne neutralité » paraît être dictée par les représentants du Kaiser qui soutiennent l’armée de 75 000 hommes et de 250 canons à Athènes et se tient prête à rallier le front roumain et serbe. Les délégations alliées ont été expulsées, « l’agression est certaine ».

Les éclipses de l’année 1917

Le journal The Observer fait le vœu que l’année 1917 « soit une année sensationnelle au point de vue militaire » et remarque qu’au point de vue astronomique, les douze mois qui viennent de commencer sont exceptionnellement fournis en éclipses. Il y aura quatre éclipses de soleil et trois de lune, portant à sept le nombre total de phénomènes astraux observés. « Pour retrouver un total de sept éclipses en un an, il faut remonter jusqu’en 1805, plus d’un siècle en arrière ». Le journal poursuit comme tel : « La huitième éclipse – la plus remarquable – […] sera celle du monstrueux militarisme allemand, éclipse définitive, nul en doute ».

La peur du service militaire

Dans la forêt de Brain-sur-Longuenée, on a retrouvé lundi 8 janvier 1917, au Pré de la Loge, le corps d’un homme « pendu à l’aide d’une ceinture verte, à un petit arbuste ». Il habitait avec sa mère et l’avait quittée le 26 décembre « après avoir dit plusieurs fois qu’il se suiciderait. Il avait peur de la visite des réformés ».

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