Lundi 8 mai 1916, le concours de la Chanson de guerre
Le Syndicat d’Initiative de l’Anjou organise un concours de la Chanson de Guerre. De nombreux concurrents se sont inscrits pour présenter leurs compositions littéraires et musicales. Sans arriver à les départager, le jury remet le premier prix de 100 francs à deux personnes : M. Pierre Bescherelle gagne 60 francs pour sa création Chants et chansons de guerre et 40 francs reviennent à M. André Godin pour Le Pinard. D’autres prix sont remis notamment le prix spécial attribué à M. Henri Bessant pour Ce sont les bleuets. Les œuvres des lauréats seront rendues publiques par un concert organisé en leur honneur.
Mardi 9 mai 1916, les échanges entre les États-Unis et l’Allemagne
Suite à la note lancée par les États-Unis à l’Allemagne à propos de la guerre sous-marine, l’Allemagne répond que c’est l’Angleterre qui est responsable de cette guerre. Le gouvernement allemand, ne voulant pas menacer le maintien de la paix entre les deux pays, ordonne à ses commandants de sous-marins de ne pas couler sans avertissement les navires marchands à moins que ceux-ci opposent une résistance. À cela, les États-Unis déclarent que « les relations pourront continuer tant que les instructions données aux sous-marins seront effectués » mais le pays refuse de mêler l’Angleterre à cette affaire et reprécise que si un autre bâtiment, transportant des Américains, coule, alors les relations seraient directement rompues.
Samedi 13 mai 1916, le Comité Angevin du « Souvenir de la France à ses Marins »
Le gala organisé par le Comité Angevin du Souvenir de la France à ses Marins est un grand succès grâce à la conférence menée par le comte de Champfeu. Cette conférence intervient sur les questions maritimes pendant la guerre, un sujet que maitrise parfaitement bien M. Champfeu car lui-même a été marin et même commandant. Il est, en plus, un grand orateur et a « su tenir son auditoire sous le charme pendant une grande heure ». La conférence de M. Champfeu est « très étudiée, très documentée et présentée avec méthode et clarté ». De la Manche à la Méditerranée, il explique le rôle de la marine et les stratégies de combat des différents pays en insistant davantage sur les exploits des marins françaises. La conférence se clôt au milieu des applaudissements du public, ravi de cette intervention. Un concert est ensuite donné par l’orchestre du Grand-Théâtre et des films sont projetés au cinéma.
Dimanche 14 mai 1915, la Journée de l’Anjou
La Journée de l’Anjou est organisée à Angers le 14 mai. La ville est soigneusement apprêtée pour l’occasion. Le matin, sur le perron de la mairie, le maire d’Angers, M. Blanc remet les diplômes et médailles aux cultivatrices lauréates, à « celles qui sont les plus méritantes dans le travail agricole ». Il s’agit, comme l’explique M. le maire dans son discours, de récompenser les femmes qui continuent à s’occuper de la culture des champs agricoles laissés par leurs maris, suite à leur départ pour le front. Elles sont 30 à recevoir les félicitations de la ville d’Angers. L’après-midi, des matchs de football sont organisés au Champ de Mars mais « l’équipe du 3e Génie a eu 2 points contre 2 points de l’équipe de l’Entente Angevine ». Malgré ce score final, les matchs réunissent une foule considérable. Le public profite ensuite de la « Foire aux Fleurs et du Concert patriotique par la Fanfare du 3e Génie ». Enfin, le Mail est investi par les participants du Concours de Distances de Ballonnets. La Journée de l’Anjou obtient un franc succès, c’est pourquoi le journal adresse un grand merci aux organisateurs.
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