Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Informations sur le nouveau logiciel pour les archives en ligne et les inventaires

Les signets dans les registres paroissiaux et d'état civil et les permaliens sont en cours de reprise. Ils seront disponibles début juillet. Merci de votre compréhension.

Semaine du 9 au 15 août 1915

Comme le journal Le Patriote de l’Ouest (89 JO 53) l’évoque cette semaine, la situation de l’Allemagne semble difficile. La crise économique continue et touche durement les populations. Guillaume II envisagerait la paix avec la Russie, un acte diplomatique peu anodin.

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Lundi 9 août 1915, un terrible accident à Thouars

Le dimanche 8 août à 6h30 du matin, sept ouvriers travaillent au démontage des échafaudages du viaduc de Thouars, sur la ligne Paris-Bordeaux. Un maillon de la chaine à laquelle est suspendue l’échafaudage casse. Cinq ouvriers font une chute de 39 mètres et s’abattent sur le sol parmi des madriers et des charpentes de fer. Le contremaitre, présent sur l’échafaudage, réussit à s’accrocher à un garde-fou. Le dernier ouvrier est grièvement blessé, mais décède lors de son transport à son domicile. Une enquête est ouverte pour essayer de mieux comprendre cet acte malheureux.

Mercredi 11 août 1915, les soldats anglais et belges inhumés

Un projet de loi autorisant le ministre de la Guerre « à acquérir au nom et aux frais de l’État français, les terrains nécessaires à l’inhumation des soldats alliés (anglais et belges) tombés sur le sol français » va être voté au Parlement. Cette loi veut que ce soit l’État français qui prenne à sa charge l’acquisition des terrains, les dépenses des clôtures et l’entretien des cimetières. De nombreux habitants, notamment dans les zones de combat, organisent, depuis le début de la guerre, l’inhumation des soldats tués. De nombreuses tombes garnissent les champs et les villages. Elles sont entretenues avec beaucoup de piété aussi bien pour les soldats français que pour les soldats anglais et les soldats belges. Cette loi veut être un devoir de reconnaissance de la France envers ces étrangers « qui tout en combattant pour leur propre pays ont en même temps contribué par le sacrifice de leur vie à la libération de notre territoire ». De plus, elle permettra aux familles anglaises ou belges de pouvoir se recueillir et prier sur les tombes de leurs défunts.

Mercredi 11 août 1915, Guillaume II désirerait la paix avec la Russie

Selon une dépêche de Petrograd relayée par le Daily Telegraph, « l’empereur Guillaume II, par l’intermédiaire du roi du Danemark, a fait aux Russes des propositions de paix. La réponse du tsar à la lettre du monarque danois fut catégorique ; il déclara que, pour le moment, il ne saurait être question de négociations de paix ». Pour Le Patriote de l’Ouest, l’Allemagne cherche « à supprimer la Russie du nombre de ses antagonistes, afin de pouvoir concentrer toutes ses énergies contre les Alliés de l’Occident ». L’ensemble de la Russie est unanime, selon le journal, tous rejettent cette paix. La Russie veut la victoire et comme l’écrit la Novoié Vrémia « tant que la victoire ne nous appartiendra pas, la paix est impossible ».

Vendredi 13 août 1915, les consuls italiens ont quitté le territoire ottoman

« Le Neues Wiener Journal annonce que les consul italiens ont quitté le Territoire Ottoman ». Devant ce départ précipité, de nombreux Italiens, habitant dans l’Empire, cherchent aussi à partir. Ils paieraient même des rançons aux employés turcs chargés de la police des étrangers.

Samedi 14 août 1915, la crise économique en Allemagne

La crise économique commence à toucher durement différents domaines en Allemagne. On parle d’une crise du lait : « l’autorité militaire wurtembergeoise interdit la réunion des producteurs de lait ». Des manifestations contre la cherté de la vie se multiplient et deviennent plus violentes. Le journal relève le cas de la ville de Gera et Weissenfels où « la foule a attaqué les marchands à coups de canne et de parapluie. Elle s’est emparée de toutes les denrées mises en vente. Des paniers ont été renversés et leur contenu éparpillé de toutes parts ». L’Allemagne ne peut plus compter sur certains matériaux qu’elle importait avant la guerre, c’est pourquoi, elle doit inventer du papier d’imprimerie sans cellulose. Il en est de même pour le coton qui manque et qui est remplacé par l’ortie. 

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