Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Des documents hypothécaires temporairement inaccessibles

Depuis le 31 mars, les registres d’ordre hypothécaires (tables alphabétiques et leurs registres indicateurs, répertoires de formalités) des bureaux de Baugé et Segré sont temporairement inaccessibles, en raison de leur numérisation.

Semaine du 9 au 15 juillet 1917

Le Réveil Choletais (118 JO 2) relaie activement une propagande antiallemande cette semaine. Les destructions massives des villes françaises sur le front Nord et l’instrumentalisation des classiques littéraires ne passent pas pour l’opinion publique. Les vives critiques que déploient les médias à travers le pays contribuent à mobiliser la population et nourrit les rancœurs contre l’Allemagne. Si les hommes et les premières machines de guerre sont largement mis en avant dans les combats, il ne faut pas oublier que les animaux, et en particulier les chevaux, constituent encore une force considérable dans le maniement de la guerre.

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Les éternels barbares

M. Gailhac vient de publier une traduction nouvelle de la Germaniae de Tacite, « ce qui n’est pas une œuvre indifférente. En effet, les Boches ont accommodé Tacite à leur sauce de manière à transformer en panégyrique de leur race. – c’était déjà la vermine de ce monde ! ». Dans son œuvre, le sénateur et penseur romain des premiers et seconds siècles de notre ère souhaite avertir les historiens latins, de se méfier des capacités guerrières des barbares. Les intellectuels français du XXe siècle ont donc le devoir de « rétablir les choses » par rapport à la propagande allemande et c’est là « une excellente besogne françaises par les temps présents ».

Le doyen de l’escadron

La rubrique « Frissons de guerre » du Réveil Choletais, s’attarde cette semaine sur une l’histoire peu commune d’un cheval, nommé Crésus, sur le champ de bataille. Réputé pour son caractère bien trempé, l’animal et son maître ont néanmoins une relation privilégiée. « Or, ce beau cheval que rien n’effrayait, qui s’était battu en Algérie, au Maroc, en Alsace, en Belgique, sur la Marne, ce coursier superbe qu’une injure rendait fou a succombé depuis, aux environs de Monastir, dans une charge contre la cavalerie bulgare […] Et son cavalier que nous avons revu nous disait : Je l’ai pleuré car je l’aimais … Et il ajouta : Aimons les animaux. Ceux-ci […] ont aussi du cœur. Hélas ! Beaucoup d’hommes ne semblent pas s’en douter ».

Poème de Max Courant, « Les cathédrales »

En réaction aux destructions massives que les Allemands opèrent dans leur retraite sur le patrimoine français, Max Courant propose un poème qui s’intitule « Les cathédrales » :

« Kaiser, n’entends-tu pas, parfois dans la nuit sombre
Des bruits plus déchirants que ceux de tes canons :
Les carillons fêlés de ces cloches sans nombre
Dont chaque glas redit ton nom !

Ne les entends-tu pas tous ces dieux de l’Histoire,
Ces corps saints et sacrés debout sous tes obus,
Ces vieux dômes tremblant auréolés de gloire
Depuis tes ignobles abus !

[…]

… Écoute-le passer, Kaiser, dans la nuit sombre,
Cet appel déchirant plus fort que le canon :
Il est le cri vengeur de tous les saints décombres
Où la mort se mêle à ton nom ! »

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