Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Horaires de fin d'année

Les Archives départementales seront ouvertes de 9h à 16h30 (au lieu de 17h) les 24 et 31 décembre. La salle de consultation sera fermée du 25 décembre au 1er janvier.

Arts vivants en Anjou du XVIIe au XXIe siècle

Exposition proposée du 22 avril au 23 septembre 2016

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Sous le nom d'Arts vivants, se sont regroupées depuis les années 1990 l'ensemble des disciplines mettant en jeu à la fois des artistes et un public, réunis autour d'un spectacle : danse, musique, théâtre, mais aussi chant, conte, cirque, arts de la rue et cinéma. Même si l'expression est récente, la réalité qu'elle recouvre a contribué à forger l'identité de l'Anjou.

Aujourd'hui où la radio, la télévision et tous les moyens que la communication numérique met à notre portée offrent le spectacle à toute heure, les Archives départementales vous invitent à vous plonger dans un temps où spectacle et divertissement étaient choses rares, précieuses et éphémères.

Le théâtre

Comme partout en France, l'opinion considère les comédiens avec méfiance jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, ce qui n'empêche pas cette forme de spectacle de s'imposer, comme en témoigne la présence de troupes permanentes au XVIIIe siècle. L'engouement des Angevins pour le théâtre ne se démentira pas : constructions de salles, affluence aux spectacles de toute nature, développement d'un théâtre amateur dans les villes et à la campagne, implantation durable d'initiatives originales comme le Festival d'Anjou à partir de 1950 ou le Nouveau théâtre d'Angers en 1986.

La musique

Musique religieuse et musique profane se côtoient jusqu'à la fin de l’Ancien Régime, difficiles à appréhender car souvent transmises oralement. C’est au XVIIIe siècle seulement, par la technique de la gravure, que se diffusent les partitions. La musique prend alors, au XIXe siècle, une place de premier plan : la Société des concerts populaires, fondée en 1877 et encore active aujourd’hui, en est l’exemple. Les sociétés musicales se développent en grand nombre dans les villages. Le XXe siècle est marqué par la diversification : aux côtés de l’orchestre des Pays de la Loire, créé en 1971, les musiques actuelles s’organisent à partir de 1988 et s’installent dans une salle dédiée : le Chabada.

La danse

Après le temps des danses de cour et des maîtres à danser, le ballet s’installe au XIXe siècle dans les nouvelles salles de spectacle qui se construisent dans les villes. Mais on danse toujours sur les places de village ou dans les salons, dans des scènes heureuses qu’immortalise la photographie. La seconde moitié du XXe siècle voit se développer une expression corporelle moins codifiée, et Angers est choisie en 1972 pour accueillir le Ballet Théâtre contemporain, qui deviendra le Centre national de danse contemporaine à la reconnaissance internationale.

Les arts populaires

Quoi de commun entre les chansons, les contes patoisants, le cirque, le cinéma, sinon le succès que rencontrent, en Anjou, toutes ces formes de divertissements ? La tradition folklorique vit ses heures de gloire entre 1930 et 1960, avec Marc Leclerc et André Bruel, et plus tard Émile Joulain. Les forains s’installent sur les places de villages, aujourd’hui dans les rues comme à Angers les Accroche-cœurs. La découverte du cinéma a lieu à Angers le 1er juillet 1896. Depuis, les cinéphiles angevins manifestent leur attachement au 7e art, notamment par le succès du festival Premiers plans, créé en 1988 et désormais de notoriété internationale.  

Les artistes

Objets de méfiance sous l’Ancien Régime, les artistes sont au XIXe siècle mieux intégrés à la société, qui accepte et encourage leur notoriété. Leur art se transmet désormais par l’enseignement, leur statut se consolide au XXe siècle par la création du régime d’intermittent. Aux côtés des professionnels s’expriment de nombreux amateurs, notamment issus de la tradition très forte impulsée en Anjou par les patronages religieux ou laïcs. 

Les publics

Pendant longtemps le divertissement populaire n’est pas mêlé à celui de la bourgeoisie. La création de salles de spectacles, ouvertes à tous, puis le développement de l’éducation réduisent peu à peu ces différences. Les initiatives destinées aux classes populaires visent aussi à un certain contrôle social. Au XXe siècle, le développement de la communication et des transports, la démocratisation de l’enseignement des arts, permet  une diffusion des pratiques et une plus grande mixité des publics.

Les lieux de spectacles

Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que le spectacle dispose de lieux dédiés : à Angers, on joue du théâtre au collège d’Anjou en 1718, puis dans un ancien jeu de paume place des Halles en 1763. Au XIXe siècle le théâtre investit la place du Ralliement, où trois salles se succéderont jusqu'à nos jours, tandis que place Molière le Cirque-Théâtre est le lieu des spectacles populaires. À Cholet et Saumur aussi des édifices importants sont dédiés aux arts, tandis que peu à peu les bourgs et les villages se dotent d’une salle des fêtes souvent polyvalente. Mais le spectacle est aussi en plein air : kiosques, arènes, jardins et places sont investis le temps d’un spectacle, qui comme le Festival d’Anjou s’installe même au château le temps d’un soir.  

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