Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Horaires de fin d'année

Les Archives départementales seront ouvertes de 9h à 16h30 (au lieu de 17h) les 24 et 31 décembre. La salle de consultation sera fermée du 25 décembre au 1er janvier.

Enfance en Anjou

Exposition proposée du 12 octobre 2015 au 4 mars 2016

Temps de lecture :  min.

Qu’est-ce qu’un enfant ? Comment est-il accueilli, soigné, éduqué ? Quelle est sa place dans la famille, dans la société ? Les réponses à ces questions ont, au cours des siècles, profondément évolué. En prenant appui sur les documents très riches, écrits et illustrés, qui composent leurs collections, les Archives départementales revisitent avec vous le monde de l’enfance, pour dégager les grands traits d’une histoire qui nous concerne tous.

Les droits de l'enfant

Il est utile de rappeler que l’émergence d’une reconnaissance juridique de l’enfant comme un sujet à part entière est un phénomène récent. En 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen affirme les principes généraux d’égalité et de liberté de chaque personne, réaffirmés en 1948 par la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Parallèlement s’édifie par les textes une protection universelle en faveur de l’enfance : Déclaration de Genève en 1924, Déclaration des droits de l’enfant en 1959, Convention internationale des droits de l’enfant en 1989. Mais, il reste encore du chemin à parcourir : le Bureau international du Travail estime à 168 millions dans le monde le nombre d’enfants encore astreints à un travail qui met en péril leur santé et leur éducation.

Les quatre temps de l'enfance

Naître : sous l’Ancien Régime, l’enfant est attendu pour consolider la lignée, recueillir l’héritage, permettre une alliance ou, pour les plus pauvres, produire une force de travail. Dans une société encadrée par l’Eglise, il doit être légitime, et baptisé très vite. C’est que son existence est fragile : un quart des nourrissons ne survivent pas à leur première année. Il faut attendre le XIXe et surtout le XXe siècle pour que les progrès de l’hygiène et de la médecine écartent ces dangers.

Grandir : vers 7 ans commence l’âge de raison, c’est-à-dire de discernement du bien et du mal. Le garçon passe des mains des femmes à celles des hommes, quitte la robe pour le vêtement taillé à sa mesure. Dans les milieux populaires il travaille et s’éduque dans la famille élargie, le village ou le métier ; Dans les milieux aisés il est confié à des maîtres ou à des précepteurs. Avec l’Émile, de Rousseau, le regard porté sur l’enfance devient attentif et bienveillant. Mais le monde contemporain l’investit de multiples attentes, créatrices d’autres tensions.

Étudier : l’instruction est jusqu’au XVIIe siècle réservée aux garçons de famille aisée et aux futurs clercs. Par la suite,le développement de petites écoles auprès des paroisses et l’action de congrégations favorise la diffusion d’une instruction de base auprès des classes populaires. Le XIXe siècle sera le siècle de l’éducation : Guizot en 1833, puis Falloux en 1850, et surtout Jules Ferry en 1881-1882 établiront les bases de l’enseignement ouvert à tous dont l’idéal demeure encore aujourd’hui.

Travailler : autrefois la nécessité impose à la plupart des enfants des contraintes, dès le plus jeune âge : aux champs, au foyer pour les filles ou à l’atelier pour les garçons, le travail est la première occupation des enfants. La révolution industrielle du début du XIXe siècle durcit encore leurs conditions de vie. Les législations successives limiteront le recours au travail des enfants, jusqu’à l’interdire totalement à l’époque contemporaine.

L'enfant sans famille

Que devient l’enfant, quand il ne trouve pas sa place au sein d’une famille ? Sous l’Ancien Régime les congrégations religieuses, et notamment celle des filles de la Charité fondée par Saint Vincent-de-Paul, prennent en charge les enfants abandonnés ou orphelins.

Malgré cela ils ont peu de chance de survie : 50% meurent dans la première semaine qui suit l’abandon, 30% de plus dans la seconde. Seuls 10% environ survivent. La Révolution confie à la nation le soin de l’assistance publique, dont les hôpitaux sont désormais chargés. Mais dans la pratique les choses changent peu, les enfants confiés à des nourrices rétribuées meurent en grand nombre.

Il faut attendre la seconde moitié du XIXe siècle, les progrès de la médecine et l’organisation d’une administration spécifique pour que ces dangers soient écartés. C’est désormais l’Aide sociale à l’Enfance, confiée aux Départements, qui assure une mission d’assistance et d’appui qui, si elle a changé de forme et de méthodes, est toujours aussi nécessaire.

Les belles vacances au Plessis-Chivré

Durant deux années, en 1902 et 1903, lors de ses vacances au château du Plessis-Chivré près d’Etriché, le jeune abbé Baraize a réalisé, grâce à son appareil photo, un reportage amusé et sensible sur la vie quotidienne qui s’y déroule en famille pendant l’été.

Un court film nous restitue à partir de ces clichés les jeux espiègles des enfants, jamais à court d’imagination dans le bois comme dans le parc.

Les fêtes et les jours

La photographie a, depuis la fin du XIXe siècle, permis de fixer le souvenir des moments de fêtes auxquels les enfants participent largement. Fêtes religieuses, fêtes privées costumées, fêtes villageoises, de nombreux rassemblements permettaient au cours de l’année de s’évader d’un quotidien laborieux. Extrait des fonds d’archives privés et publics, un large choix d’images fait revivre en direct les traditions festives des villes et villages d’Anjou.

Le monde des enfants

Le vêtement, le jeu et le jouet, l’alimentation, la lecture… autant d’accessoires et d’objets qui entourent l’enfant et lui permettent de grandir.

À travers de nombreux prêts de collections particulières et de musées du département, est évoqué l’univers de l’enfant dans une présentation vivante et ludique.

Retour en haut de la page