Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Actualité alerte : Horaires de fin d'année

Les Archives départementales seront ouvertes de 9h à 16h30 (au lieu de 17h) les 24 et 31 décembre. La salle de consultation sera fermée du 25 décembre au 1er janvier.

Festival d'Anjou

Exposition proposée du 14 mai au 30 juin 2016

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Dessins, portraits, photographies, costumes, tous les éléments ont été réunis pour rappeler cette grande histoire. La scénographie de Pascal Proust est conçue pour vous faire pénétrer dans les coulisses d’un théâtre, comme pour revivre une à une toute les aventures théâtrales de ces 67 années de Festival.

Au mois de juin 2016, le Festival d’Anjou installe ses tréteaux pour la 67ème année depuis sa création, et la Maison du Festival investit pour six semaines le Grand Théâtre d’Angers.

À cette occasion, l’EPCC Anjou-Théâtre, en association avec la ville d’Angers et les Archives départementales de Maine-et-Loire, ont souhaité présenter au public une exposition rétrospective de ces 67 années d’aventure théâtrale. 

L’histoire commence en 1950. Un préfet, Jean Morin, soucieux de redonner à l’Anjou, aux lendemains de la guerre son éclat touristique, lance l’idée d’organiser une soirée théâtrale dans un décor prestigieux. Le 9 juin Roméo et Juliette, de Shakespeare, est magnifiquement interprété devant le château de Brissac par la troupe des Compagnons du Masque au genêt, dirigée par René Rabault.

L’année suivante, le principe d’un festival d’art dramatique annuel, le Festival d’Angers, est posé. Il accède rapidement à la notoriété, grâce à des participations prestigieuses, comme celle d’Albert Camus. 

Succès, difficultés, le Festival d’Angers devenu Festival d’Anjou en 1975 en a vu de toutes les couleurs. Mais en ce 67ème anniversaire, il est plus vivant que jamais, et se pose comme le second festival de théâtre de France par son ancienneté et sa fréquentation.

Acte I : le temps des fondateurs (1950-1980)

Le Festival d’Angers accède d’emblée à une réputation d’excellence. Après René Rabault, qui se retire par fidélité à la vocation de sa troupe itinérante, Marcel Herrand, alors directeur du théâtre des Mathurins, accepte de poursuivre. Alors qu’il disparaît prématurément en 1953 à quelques jours des représentations, c’est Albert Camus qui assure, au pied levé, la direction.

De 1954 à 1965 Jean Marchat, sociétaire de la Comédie Française, assure au Festival une réussite exemplaire. Mais un besoin de renouveau s’exprime. Michel de Ré reprend le flambeau, traverse les troubles de 1968, puis passe la main à Maurice Germain. En 1974 Jean-Albert Cartier, féru de danse contemporaine, est appelé à la direction. Le Festival d’Angers devient Festival d’Anjou, et se diversifie. Mais le public n’est pas au rendez-vous et les tentatives du nouveau directeur Henri Ronse se soldent par un échec.

Acte II : la vie de château (1981-2000)

Alors que l’avenir même du Festival est en question, un homme va lui permettre de renaître : Jean Sauvage, sénateur de Maine-et-Loire et bientôt président d’un Département aux pouvoirs confortés par la décentralisation. La situation se redresse grâce à l’efficace direction de Marie-Claire Valène, mais il manque encore l’élan du Festival des premiers temps. L’appel adressé en 1985 à Jean-Claude Brialy, lié à l’Anjou par des attaches personnelles, va permettre au Festival d’Anjou de retrouver son prestige. 

Durant quinze années, les plus grands noms du théâtre se succèdent sous les ciels d’Anjou, avec les châteaux, comme le Plessis-Macé, pour décors. Le peintre Jean-Adrien Mercier accompagne cette réussite de son talent d’artiste. Les programmes s’étoffent, le succès est immense. Le Festival d’Anjou est devenu, avec plus de 20 000 spectateurs, un rendez-vous incontournable du théâtre. 

Acte III : le festival au XXIe siècle

Le temps passe, et Jean-Claude Brialy souhaite alléger sa charge. Francis Perrin accepte de poursuivre, mais se retire en 2003. Le choix du successeur sera décisif. C’est Nicolas Briançon, familier de longue date du Festival, qui prend les rênes en 2004, et ne les a pas quittées depuis. Alors que Jean Sauvage disparaît en 2005, et que la structure se conforte avec la création, en 2009, de l’Établissement public de coopération culturelle Anjou-Théâtre, les conditions d’un nouvel élan sont réunies. Il se concrétisera, avec la diversification des spectacles qui s’ouvrent désormais aux enfants et aux jeunes talents à travers le Concours des Compagnies, avec des créations reconnues, et avec le soutien du public qui chaque année, lui fait une ovation. Le Festival d’Anjou est devenu, au fil des temps, le Festival des Angevins, qui porte au loin la notoriété de l’Anjou. 

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