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Les fêtes de la Victoire en Maine-et-Loire

Fête de la Victoire à Gesté, mai 1945
Fête de la Victoire à Gesté, mai 1945 Fête de la Victoire à Gesté, mai 1945. Archives départementales de Maine-et-Loire, 4 Fi 2275

Dans le cadre du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Archives départementales vous proposent un article mensuel, d’avril à décembre, sur les événements marquants de l’année 1945 et les efforts de reconstruction politique, économique, sociale et matérielle en Maine-et-Loire.

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Le 8 mai 1945, les Angevins et Angevines apprennent par la radio et par la presse que l’Allemagne nazie vient de capituler sans conditions face aux Alliés. Si la Seconde Guerre mondiale ne s’achève que le 2 septembre 1945 avec la reddition du Japon, c’est bien la victoire sur l’Allemagne qui est la plus fêtée en Maine-et-Loire.

Le déclencheur de la Libération

Du 5 au 31 août 1944, la libération progressive du département de Maine-et-Loire donne lieu à des scènes de liesse populaire. La fin de l’Occupation allemande du territoire est abondamment célébrée, tout autant que les libérateurs, qu’ils soient américains, français ou britanniques.

Alors que les combats sont toujours en cours dans le département, des cérémonies sont improvisées pour remercier les Alliés, à l’image de celle organisée devant le palais de justice le 11 août en l’honneur des soldats américains. Progressivement, ces célébrations patriotiques se structurent, notamment sous l’impulsion du commissaire de la République pour la région d’Angers, Michel Debré. Il appelait d’ailleurs, dès le 10 août, à afficher les drapeaux « en l’honneur des armées alliées et de leur victoire ! Pavoisez en l’honneur de la République et du général de Gaulle ». Expressions de joie, ces fêtes permettent également de réclamer l’épuration des collaborateurs avec l’Allemagne nazie.

Une fois passée la joie des festivités spontanées de la Libération, les difficultés de la vie quotidienne ressurgissent, entre difficultés de ravitaillement et absence des prisonniers de guerre, des déportés et des travailleurs forcés. En effet, même si le Maine-et-Loire est libre, en France et en Europe, la guerre continue.

Les fêtes de la Victoire en Anjou, des célébrations au pluriel

Les commémorations patriotiques du 11 novembre 1944 réaffirment la certitude d’une victoire prochaine, mais ce n’est qu’avec l’effondrement du Troisième Reich, en mai 1945, que les fêtes de la Victoire éclatent en Anjou.

L’annonce de la capitulation sans conditions de l’Allemagne nazie, le 8 mai 1945, déclenche des manifestations spontanées dans plusieurs localités du département de Maine-et-Loire. Rapidement, des défilés militaires, comme à Cholet ou à Angers, sont organisés. Le 9 mai 1945, un vin d’honneur rassemblant les autorités du département est organisé à Angers par le nouveau commissaire de la République, Alain Savary qui remplace Michel Debré à partir du 8 avril 1945.

Ces fêtes de la Victoire de mai 1945 permettent également d’exorciser le traumatisme de la défaite de 1940. Ainsi, à Chalonnes-sur-Loire, la reproduction d’un char français détruit le 20 juin 1940 défile dans les rues.

La capitulation du Japon du 2 septembre 1945, quoique saluée par les autorités et dans la presse, ne provoque pas de scènes de liesse comparables. Dans la mémoire collective des Angevins et des Angevines, la fête de la Victoire du 8 mai 1945 demeure, et de loin, la plus marquante des festivités de la Libération.

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