Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

Semaine de 21 au 27 Septembre 1914

L’hebdomadaire Le Républicain de Maine-et-Loire présente, dans sa une, les effets de la guerre sur les villes avec la destruction de la cathédrale de Reims. Il signale également les Angevins morts pour la Patrie, une rubrique désormais récurrente dans chaque publication.

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Les Angevins morts au Champ d’honneur  

En une, le journal présente le portrait de Marcel Lafond, sapeur au 6e génie, décédé à Bordeaux des suites de blessures. Ses obsèques se sont déroulées jeudi 24 septembre à Angers. 

A l’intérieur de l’hebdomadaire, cinq autres Angevins sont déclarés morts sur le champ de bataille ou des suites de leurs blessures.

Le bombardement de la cathédrale de Reims

« La cathédrale de Reims : un des plus anciens chefs-d’œuvre du génie français, le joyau de notre histoire que les Allemands viennent de détruire sans motif, dans un accès de rage et de désespoir ». 

Le journal Le Républicain de Maine-et-Loire titre « l’œuvre des barbares » ou encore « le crime de Reims ». Le choix de ces titres s’explique par le bombardement continu de la cathédrale de Reims. Depuis le 17 septembre, les Allemands pilonnent le site. Selon un communiqué officiel datant du 20 septembre, la cathédrale est complètement détruite et ne forme plus qu’un « amas de décombre ». Les 130 blessés présents à l’intérieur de l’édifice sont sauvés. En revanche, 13 prisonniers allemands sont morts lors du bombardement, leurs blessures les empêchant de se déplacer. Les réactions sont vite tombées. Les États-Unis envoient un consul dans la ville pour enquêter sur le bombardement du site et leur rapporter les faits. Le Times exprime son « indignation » devant « la perte irréparable » de ce monument. M. Dalimier, ministre français des Beaux-arts, quitte Bordeaux pour faire une tournée des départements dont les monuments historiques sont endommagés par les faits de guerre. Reims l’accueille vendredi 25 septembre afin qu’il prescrive le plus rapidement les travaux destinés à la restauration de cette cathédrale.

Visions de guerre

Le journal rédige un encart sur les propos d’un journaliste qui a parcouru la région de Meaux. Ce dernier découvre le long des champs des corps d’Allemands en tas et précise qu’il s’agit surement de « l’œuvre du 75 ». Ce canon de campagne de 75 mm « tantôt déchiquète, il taille les hommes en cinq, six, huit pièces, tantôt il les pétrifie ». Le journaliste parle de « rangées entières de soldats, épaule contre épaule, intacts. Ceux-là sont encore plus effrayants ».

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