La coopération américaine
La coopération des États-Unis avec les Alliés sur le front franco-britannique devient dorénavant concrète. L’arrivée du général Pershing et de ses troupes à Paris est saluée par tous et inaugure de nouvelles victoires contre l’Allemagne. « Au milieu des difficultés, c’est un réconfort que de voir nos nouveaux alliés les États-Unis, venir s’associer à notre œuvre de défense […] Le peuple de Paris a compris, en acclamant le grand général, que les États-Unis ont désigné pour commander les troupes américaines, qu’une ère nouvelle se produisait, que toutes les démocraties se dressaient pour défendre le droit. L’arrivée du général Pershing a été précédée du message du président Wilson, qui indique nos droits. Vaincre ou se soumettre, a dit le président Wilson. Messieurs, nous ne nous soumettrons pas et nous vaincrons ».
40 millions de colis envoyés aux prisonniers de guerre français en Allemagne
L’office d’information des œuvres de secours aux prisonniers de guerre publie les premières statistiques du nombre de colis postaux envoyés aux soldats captifs français en Allemagne pour l’année 1917.
- Du 1er au 17 avril 1917 : 382 000
- Du 11 au 20 avril 1917 : 598 000
- Du 21 au 30 avril 1917 : 183 000
En moyenne « les parents, les marraines et les œuvres » envoient par semaine l’équivalent de 291 000 colis postaux. Depuis le début de la guerre, 40 millions de ces paquets ont été envoyés aux prisonniers de guerre.
Les bruits déprimants et les fausses nouvelles
La Croix Angevine souhaite mettre fin aux rumeurs qui circulent depuis quelques temps dans les régiments et les villes françaises. Les autorités soupçonnent des agents allemands d’être à l’origine de ce phénomène qui atteint l’ensemble de la société en divulguant des fausses informations qui sapent le moral des français. Cette manœuvre ennemie coïncide avec l’entrée en guerre des États-Unis, la rupture des relations diplomatiques entre l’Allemagne et le Brésil ainsi que la double offensive dans le Nord de la France. Quand l’Allemagne est menacée « elle ne compte plus que sur les divisions intérieures des Alliés pour faire diversion. Elle essaie de créer partout une atmosphère de trouble et d’anarchie ». Les agents ennemis opèrent en distribuant des tracts qui donnent le « cafard ». Par exemple, à Paris et dans les grandes villes, une rumeur stipule que les troupes annamites, ou vietnamiennes, « auraient été requises pour mitrailler des Français insurgés », c’est-à-dire des grévistes. « À Angers et dans toute notre région, cette campagne de fausses nouvelles et de déprimement s’est, en ces derniers jours, accentuée. On annonçait que Paris était en feu […] Pour une fois, naïfs lecteurs, le censure est innocente comme l’enfant qui vient de naître ».
Effroyable éruption volcanique
La ville de San Salvador, capitale de la République d’Amérique du Sud du même nom, est complètement détruite par une éruption volcanique. Six autres villes sont aussi durement touchées et la presse annonce que les 60 000 habitants que compte la capitale sont directement atteints par la plus violente des catastrophes naturelles du pays.
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