Anjou - Département de Maine-et-Loire
Archives départementales Aux sources de l'histoire de l'Anjou

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Les signets dans les registres paroissiaux et d'état civil et les permaliens sont en cours de reprise. Ils seront disponibles début juillet. Merci de votre compréhension.

Semaine du 15 au 21 avril 1918

L’Avenir Segréen (21 JO 6), comme tous les journaux nationaux, suit avec attention le déroulement des opérations sur le front français. L’unité de commandement des Alliés permet de réaliser les premières victoires contre l’avancée de l’armée allemande, moins avantageuse que prévu. L’unité du front est donc adoptée par l’ensemble des membres de l’Entente présents sur le champ de bataille. Les commandants militaires redoublent d’efforts pour continuer à mobiliser leurs troupes et les encourager à poursuivre les combats d’autant que l’usine de production de l’aviation allemande vient de subir un incendie destructeur.

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L’unité du front : le général Foch commandant en chef des armées alliées en France

L’unité de commandement chez les Alliés assure les premières ripostes des troupes franco-britanniques dans le Nord de la France. L’unité du front est à présent réalisée et l’ensemble des forces, en présence du côté de l’Entente, se rangent à cette nouvelle organisation militaire. Le général Foch est donc confirmé dans ses prérogatives : « les gouvernements britanniques et français se sont mis d’accord, pour discerner au général Foch, le titre de commandant en chef des armées alliées en France ».

Reims incendié par les obus

Après les bombardements qui ont touché la ville de Paris durant les premiers mois de l’année 1918, c’est au tour de Reims de subir les assauts aériens répétés de l’aviation allemande. « Reims continue à être bombardé par les allemands. Une partie de la ville est en flammes. On s’occupe activement de circonscrire le foyer de l’incendie, malgré les rafales de l’artillerie allemande ». Ce n’est pas la première fois que la ville de Reims est visée par les raids ennemis ; durant les années 1916-1917 la cité est ravagée à plusieurs reprises par les troupes allemandes dans leur repli stratégique. Des milliers d’habitations et de monuments historiques sont alors détruits.

Ordre du jour de sir Douglas Haig

Le commandant de l’armée britannique adresse à ses troupes un discours faisant l’éloge de leur courage et de leur ténacité sur le champ de bataille, les encourageant à poursuivre leurs efforts. « Voici trois semaines que l’ennemi a commencé contre nous ses formidables attaques sur un front de cinquante milles. Son but est de nous séparer des Français, de saisir les ports de la Manche et de détruire l’armée britannique […] Il n’a encore fait que peu de progrès vers son but. Nous sommes redevables de cela à l’énergique résistance et à l’abnégation de nos troupes. Les mots me manquent pour exprimer l’admiration que j’éprouve pour la splendide conduite de tous les officiers et soldats britanniques […] La victoire sera du côté de qui tiendra le plus longtemps […] Pas de retraite ».

Les chantiers des Gothas sont détruits

Les chantiers de l’aviation allemande à Friedrichshafen sont victimes d’un incendie qui cause d’innombrables dégâts matériels. L’autorité militaire interdit l’accès du site aux journalistes, si bien que le nombre de victimes est encore inconnu. « On ne connaît pas très bien les causes de l’incendie qui a provoqué cette catastrophe. On avait tout d’abord parlé d’une attaque aérienne, mais il ne semble pas que cette version soit exacte. On croit maintenant qu’on se trouve en présence d’un attentat, attendu que le feu a pris d’abord dans une partie des bâtiments où la surveillance était plus relâchée que dans le reste des chantiers ».

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